Du 15 janvier au 30 janvier 2024
Pour être honnête, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre au Brésil. Rien ou très peu de planification , il faut dire que peu de cyclistes y roulent. Puis les informations s’accumulent et nous définissons notre route. Un canyon, une descente vers le littoral, éviter Sao Paulo. Le choix des routes est parfois difficile car la petite route est souvent de terre battue ou de gravier alors que la plus grande comporte beaucoup de circulation avec ou sans accotements. La pluie aussi est abondante depuis Chapecó alors la route de terre sous la pluie ? À Chapecó justement nous sommes accueilli par une famille membre de Warmshowers. Un accueil extraordinaire au cœur de cette famille nous en apprendra beaucoup sur le Brésil et Edisom nous aidera dans notre planification de route. En quittant nos hôtes nous visons une région de canyons autour de Cambara do Sul, une semaine de vélo.
En quittant Chapeco le samedi matin nous évitons un peu le trafic sur cette route ne comportant pas d’accotement mais tout de même achalandé. Comme pour le reste c’est du monte/descend comme à tout les jours d’ailleurs.Belle ride vélo. Le soir venue nous demandons la permission de camper à l’arrière du centre communautaire de Sete De Setembro, un tout petit village mais très dynamique. « Oui, et vous viendrez à la fête se soir ». Nous nous installons, allons prendre une bière avec eux mais comme nous ne parlons pas Portugais c’est difficile de communiquer. Nous retournons à notre tente et préparons notre repas du soir. Une seconde invitation à prendre une bière avec eux ( ici on parle de grosse bière) et nous repartons en douce se coucher. Mais vers 10h, nous dormons profondément, un fêtard vient nous signaler que le BBQ, la viande est prête avec un exemple de brochette dans l’entrée de notre tente. C’est drôle mais nous déclinons en leurs disant que nous sommes fatigués et que nous dormons. C’est ça l’accueil Brésilien. Faut dire que la fin de semaine il y a toujours prétexte à la fête et aux rencontres familiales. De plus lors de nos arrêts pour vérifier notre route il n’ai pas rare qu’une personne arrêté pour voir si nous avons besoin d’aide. Nous avons même eu un repas gratuit dans un restaurant un bon dimanche midi. Le restaurateur a refusé de se faire payer.
Nous poursuivons notre routes par les collines où les paysages agricoles se suivent. Il fait encore chaud mais c’est plus tolérable, même pas besoin de clim.
Nous avions souhaité moins de chaleurs et ben c’est à partir de ce moment que la temp va changer, une dépression venant du Sud apportera de la pluie froide pour plusieurs jours. Pas toute la journée mais cela fera en sorte que nous arriverons bien trempé ou humide à la fin de nos journées.
C’est à partir de Bom Jesus que notre trajet prendra les routes de graviers et les paysages forestiers. Ici la foresterie est maître et le pin de production en est l’essence. Il y a aussi le pin de parana, espèce endémique de la région et interdit de commercialisation. Il est particulier et bien reconnaissable à sa forme.
Après un bivouac abrité de la pluie dans une forêt de pin cultivé nous reprenons la route toujours en gravier vers Cambara do Sul. Là ou nous nous reposerons et irons voir l’un des canyons soit le canyon Itaimbezinho avec ses parois vertigineuses de 700 m de haut. Ici dans les hauteurs, la brume s’installe en début d’après midi et la pluie peut nous rendre visite. Pour ces raisons nous partons tôt le lendemain matin pour nous rendre au parc, la route encore là en gravier bien terreux humide et bien cahoteuse nous accompagnera pour le trajet de 19 km à l’aller.
La vue est impressionnante , c’est immense, nous sommes comblés. De plus le soleil est là pour la durée de la visite ou presque, faut pas trop en demander. Au retour la pluie s’installe et rend la route bien mouillée et glissante, il faut être tout doux pour éviter la glissade. Car mine de rien il y a environ 400 m de dénivelé pour si rendre et au retour.
Nous arrêtons quand même au retour voir un rodéo, concours de lasso sous la bruine.
Après une journée de repos nous repartons sur la route qui sera encore en grande partie en gravier et en travaux jusqu’à notre prochain bivouac que nous prévoyons sur la corniche du canyon de Riconha. Nous savons aussi que la brume sera au rendez-vous mais nous espérons que la vue au petit matin sera dégagée. A notre approche la brume s’installe pour devenir si dense que notre vision se limite moins de 10 m. Nous installons notre campement, soupons dans la brume et rentrons dans la tente en espérant une belle éclaircie le lendemain.
Depuis notre entrée au Brésil le terrain est fripé. Si bien qu’en 1200 km nous avons grimpé 18000 mètres même si notre altitude maximale fut 1230 mètres! Ça fait beaucoup de monte descend et pas de plat.
A suivre … vers un autre Brésil.