Laos 2009

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Lao Lao

Vendredi 6 février 2009

Le dicton de l’époque coloniale française: “Les Vietnamiens plantent le riz, les Cambodgiens le regardent pousser et les Laotiens l’écoutent.”  C’est pas mal ça. Surtout ici sur l’île de Don Det, le boulevard a un mètre de large en terre battue, vitesse moyenne de 2 km/heure ! L’activité principale en après midi est la farniente, avec ou sans hamac! Tôt le matin c’est la pèche et l’école. Sur l’ile de Don Det t’as deux choix. Le Nord avec la version “happy” dans tout. Avec laquelle tu peux te retrouver au beau milieu du Mékong tout nu à jaser avec ton arrière grand père à 2 heures du matin ou, le Sud, encore pas mal authentique et calme. Question quiz , dans quelle partie de l’île avions nous notre hutte? 

 

On se demande si on pourrait s’y installer  et y passer 6 mois par année, mmmmm!? Donc il arrive deux choses, soit tu t’incrustes et tu dois te cacher parce que ton visa est fini, ou tu pars avant de ne plus être capable de partir. Nous sommes parti, vers le Nord, pas le Nord de l’ile mais bien le Nord du pays, vers Champasak. C’est encore très beau, lent, calme et le guesthouse où nous sommes, nous donnes encore l’envi d’acheter la place, le jardin serait tellement beau, Josée a déjà des plans et si on part pas demain, je pense qu’elle va commencer à désherber. Il y aurait des orchidées partout sur les arbres et des hamacs dessous, pour les écouter pousser .

 Levé du soleil sur le Mékong.

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Mais… demain nous partons vers Pakse puis le plateau des Boloven , les montagnes, la production de café et on va voir si on peut passer par les montagnes pour rejoindre la fameuse route 9 qui arrive du Vietnam en direction de Savanaket. Parait que le pont du prince machin est détruit depuis la guerre du Vietnam car il était sur la route de Ho Chin Min.

Mercredi 11 février 2009 

Un plateau, une fois en haut, c’est relativement plat, mais les routes sont moins roulantes. On a chanté, café, café, que j’aime ta couleur café. Et oui il y en a beaucoup et ils en plantent maintenant des masses. Pour l’exportation, car leurs grains est réputé pour être un des meilleurs. Par contre, pas moyen de boire un bon café dans le coin ! Frustrant. Pour la première fois de tout le voyage, nous rebrousserons chemin ! La petite route que nous avions choisit … est tellement défoncé! Une farine poudreuse de 8 cm recouvre les roches pointus et les trous. En 4 km, deux chutes dans la poussière. Comme il y a un autre chemin, presque tout asphalté on a viré de bord. Autre mauvaise nouvelle, nous obtenons les informations pour passer par Toumlan et Muang Phin. La route est bonne jusqu’à Salavan puis devient très mauvaise pour Toumlan, la rivière se traverse à pied mais après il faut un 4X4 car il n’y a plus de route! Alors comme on est moumoune et qu’on voudrait bien se rendre à Luang Prabang avec notre roue arrière (re-motée au Cambodge), nous faisons le tour du Bolovan et retour vers Paksé. Les paysages sont bien, la végétation, les chutes, le café, mais les enfants volent la vedette. A Tat Lot nous avons encore une petite hutte au bord de l’eau et de la cascade.

Le troisième jour après une bonne montée de 10 km et du monte descend sur un autre 58 km, nous revenons à banana jonction où il fait tellement chaud ! De là c’est une descente de 20 km pour rejoindre Paksé. Mais quelle chaleur, il y avait des vagues de chaleur, comme quand on ouvre un fourneau ou que l’on est trop près du feu de la St-Jean. Aille comme c’est loin la St-Jean ! Vous devez avoir hâte à l’été avec l’hiver que vous avez? Ici pas eu d’eau depuis Décembre. Paksé est réputé pour son climat sec et chaud, mais le pire est a venir y parait! On a suggéré au proprio de l’hôtel de planter des bougainvilliers et des oliviers, mais il nous répond qu’il a essayé mais qu’il fait trop chaud, ça crame! Et ben ! Heureusement on a l’air climatisé.

Samedi14 février 2009

Avec toute les idées de bouff qu’on a et le peu de choix en route, dès qu’on a une chance sur du bon manger au saute dessus comme des vautours. Après nos 75 km matinale nous voilà à Savannakhet. À Savannakhet y’a  pas grand chose à voir mais il y a de la nourriture différente. Nous cherchons les restos recommandés dans le guide mais on trouve rien, disparus! 

Il fait chaud, nous suons même si nous sortons de la douche froide. À 13:20 nous en dénichons un resto qui a un menu intéressant. Nous réveillons le personnel, on a faim, on peut-y manger? Yes, deux sandwichs, un plat de muesli avec du yogourt ( ça fait un cr… de temps qu’on en a pas mangé) et deux bon shake. En soirée nous remettons ça avec un plat de riz avec du poulet au cashew, un plat de nouille au poulet et des frites. À la chambre on se clanche un sac de biscuits oreo (une copie) avec du lait de soja. 

Le lendemain c’est la St-Valentin, on se lève plus tard et on retourne à notre resto d’amour pour deux bols de muesli aux bananes et yogourt et une crêpe au bananes et des cafés. Comme on a une petite journée a faire on part après le dîner. Trois sandwichs au poulet, trois shakes. Le ventre plein et le corps repu, nous partons faire nos 35 km pour Seno. 

Demain au moins 100 km et retour à la bouff locale. On voulait publier des photos du Laos mais c’était vraiment trop long, désolé parce qu’y en a des belles. Vous devrez attendre Vientiane dans une semaine.

Mercredi le 18 – Tha Bok

104 km

En fait on est à 9 km plus au Sud vers Vientiane. Y’a un guesthouse et un resto. On a eu l’info d’un Français de 73 ans que nous avons croisé près de Pakksan. Un p’tit vieux ben intéressant et inspirant. Son 17ième voyages. Comme quoi on est loin de la retraite du voyage!   

Pause du troisième type à Pakksan

Rencontres bizz et explosion. Après nos premiers 42 km nous sommes à Pakksan et on a faim même s’il n’est que 10 heure. Nous sommes accueillit par un vieux Australien au lunette rouge. Il s’est fait arrêté par la police parce qu’il descendait le Mékong sur un tube de camion. Là il cherche internet et nous raconte qu’il voulait descendre toute le fleuve jusqu’à Ho Chin Minh  sur son tube! Il dit que la policee essaie de lui faire peur avec les crocodiles, mais qu’il en a vue d’autre et qu’il n’a pas peur de l’eau, ni de la mer, ni des crocodiles d’ici qui sont bien plus petit que ceux de chez lui. On l’informe quand même qu’il y a des chutes infranchissables et qu’il lui faudrait une carte, même un kayak. Parce que là il voudrait trouver un kayak. Bon, heureusement il n’en trouvera pas dans le coin. On est safe pour le p’tit vieux Aussi’s. On trouve une table, parce qu’on a encore faim nous. Le plus difficile est de stationner le tandem, ils pense tous que ça va tenir tout seul sur place cette engin là. Eux ils ont tous des pieds pour leur vélo! Ha ! Je vous dis ça parce que un coup la bête bien placé et solide il y a une explosion. Paouw, comme un coup de fusil. Tous regardent autour pour finalement voir que le vélo en explosant le pneu arrière a été projeté sur la table. Heureusement on avait eu le temps de réveiller la dame du resto et l’autre qui dormait sur le banc juste à côté de la table parce qu’elle aurait fait un maudit saut. C’est là que l’autre rencontre bizz survient, le vieux qui sirotait son café infecte et c’était précipité sur moi pour me serrer la main, se lève et commence à nous parler et à gesticuler dans tout les sens. Il va parler tout seul une bonne demi heure avant de finir son café infecte et froid. On le sait qu’il est infecte, on en a eu aussi, même que Josée en a renversé un. Le plus drôle c’est que tout le monde rit à chaque fois, le vélo, le café, le bonhomme, c’est toujours drôle. Même nous, nous rions de bon coeur et on mange avant même de regarder les dégâts. Faut prendre ça du bon côté. Je pense qu’au Québec les saints seraient descendu du ciel ! Mais là c’est cool, même si la dernière fois qu’on a eu une telle explosion la jante de la roue était cassé, fini capout. Mais là pas de panique, on mange la soupe et on verra après. De toute façon c’est la jante Cambodgienne récupéré, usagé qui viens de faire plus de 1800 km dont pas mal de durt road qui est encore sur le tandem, alors pas de panique. Ben c’est cool, pas de dégât, juste le tube qui est éclaté. Le pneu et la jante son OK. J’en profite pour réenligner la roue et bien placer les freins sous les regards de tout un fan club féminin qui me regarde travailler. Yé passé midi et y fait bien chaud, genre +35. On croisera plus tard un cycliste français de 73 ans qui arrive du Nord et deux autres cyclistes UK qui descendent aussi vers le Cambodge et qui ont rencontré nos amis un peu plus au Nord. Enfin du monde normale! Ben oui des gens  à vélo c’est normal !

Vendredi 20 février 2009

Vientiane, fait chaud, trop de monde, les hôtels sont “full”. On a sué une heure de temps pour dénicher un hôtel trop cher. Crevé, après plus de 100 km, repos. La chaleur nous a bien eu! Heureusement les petites gâteries nous ravivent. On est en ville, le café, les shakes et autres gourmandises sont appréciées. Formalité oblige, nous prolongeons notre visa Lao, la banque et la quête du beurre d’arachides occupe notre matinée. Nous devions passer voir le Bouddha de jade en après midi, mais en repassant prendre nos visa on a rencontré Mirco. 70 ans, il roule seule en Asie sur son vélo Lapierre en titane comme un jeune. La clavicule cassé hier ne le fait pas trop souffrir, il c’est fait un bandage. Comme ça fait bien quatre fois qu’il la casse, il sait quoi faire! On a jasé et on est arrivé au Bouddha à 4 heure pile. Le gentil monsieur nous ferme la porte au nez. Bon on se reprend demain matin 8 h. À l’ouverture nous sommes là, la barrière est ouverte, des travailleurs ramassent les feuilles, le monsieur d’hier tourne autour mais personne à la billetterie et les portes du musée sont bien fermées. À 8:20 personne ne bouge, le préposé au billet et celui de la porte sont en retard! Nous sommes bien au Laos. Nous partons, on a une longue route a faire. On aura pas vu le Bouddha, mais on a rencontré Mirco. 44 heures à Vientiane c’est suffisant!

Mardi 24 février 2009

Sortie de la capitale, côté Nord, la route est belle, les paysages aussi. Le réservoir, les arbres de teck autour, comme au fond du lac, agrémentent nos journées. Puis nous voilà à Vang Vieng, “ville de débauche” du temps des français et de la guerre. Aujourd’hui c’est pareil avec les jeunes touristes qui y viennent pour la drogue, la bière, la musique très forte, les TV bar et descendre la rivière en tube bien saoul. Mais nous dénichons une ferme bio à quatre km au Nord de l’enfer, juste au bord de la rivière avec vue imprenable sur les montagnes Karstiques. Et la bouff est tellement bonne! Des shakes aux mûres, ils ont une plantation de mûriers et de fabuleuses crêpes. On se baigne dans la rivière avec les p’tits cul du coin, même pas froide l’eau, c’est à peine si elle nous rafraîchit! Tout est bien, si ce n’est qu’on entend la musique qui remonte la rivière avec la brise.

Mardi 24 février 2009

Nos yeux sont fatigués, ils n’apprécient plus les choses à leur juste valeur. Nos yeux sont difficiles, difficiles à émerveiller. Saturés, nous devenons trop critique. Nous avons besoin de nous poser quelque part et de laisser décanter tout ce que nous avons vu, goûté, senti et partagé depuis un an. Déjà !  Tant d’endroits, de gens, tant de changements d’adresses ! Nos yeux on besoin d’écouter notre coeur et de retourner prendre nos enfants dans nos bras. De revoir les “nôtres”, parents et amis.

Nous arrivons !

Un peu changé ? Sûrement.

Des idées ? Oui, des masses.

On nous a offert un travail, que nous avons accepté !!! ??? Défi. Travailler ! Après un an ? Quelle folie. On a le même vertige de retourner qu’on a eu de tout quitter.

Mais ne vous en faites pas, ce n’est qu’une pause, nous repartirons. Le temps de reposer nos yeux, de les poser sur notre beau Québec, de faire quelques ajustements et de reprendre notre élan. Prochaine destination à définir. À suivre !

Pour le moment, il nous reste le Nord du Laos à découvrir. Parait que ce sont les plus beaux paysages du Laos, on va ouvrir grand nos yeux.

Puis les falangs seront de retour. 

PS. Pouvez-vous réchauffer la place, on est devenu frileux.

Mercredi 25 février 2009

Le ciel est presque rose, les montagnes sont magiques, nous prenons une petite marche après souper et nos 74 km de la journée. Nous sommes au Laos, pas de village, juste un resto, une guesthouse et des “hot spring” J’en profite pour refaire une demande en mariage, un autre 25 ans ? Elle a dit oui, faut dire que le paysage est tellement beau !

Samedi 28 février 2009

Depuis le temps qu’on en rêve, voilà les montagnes du Laos. On nous a dit qu’on aurait beaucoup de monte descend, les montagnes Russe, au Laos ? Oui en effet la route est fait de longues montées et descentes. Le décor est aussi tel que promis, superbe. Quatre belles journées en montagne ça fait du bien. On a pris bien notre temps en séjournant dans les petits villages. Le trajet entre Vang Vieng et Luang Prabang se ferait en trois jours, mais à quoi bon se presser quand on peut paresser. Comme nous arrivons dans la saison des brûlis, la visibilité près de Luang Prabang en est réduite et l’air plus difficile a respirer. Dommage c’est si beau, mais pas de belles photos de cette dernière journée. 

Lundi 2 mars 2009

Ben oui, on dit encore des niaiseries. Comme:

Josée dit – mon cuissard est usé , y’a plus de confort !

Robert – le mien non plus, surtout bien mouillé.

Josée – Ouais pis je vois tes fesses au travers.

Robert – Pis c’est là que tu me le dis?

Josée – On voit ta craque de fesse.

Robert – Pis toi avec ton cuissard “slack”, les élastiques de cuisses ne tiennent plus. Pourquoi tu mets pas ton autre ?

Josée – Parce que lui y remonte pis on voit au travers.

Bon ben on accroche nos cuissards, comme des patins, la saison est fini.

PS. Ils iront à la poubelle juste après la photo, sales en plus!

Lundi 2 mars 2009

Aussitôt arrivé à Luang Prabang, notre destination finale, on pogne la chienne du retour et on cédule un tour en bateau vers le Nord et retour à vélo. Question de faire durer le plaisir. Nous remontons la Nam Oue et tout ces rapides sur un “slow long boat” jusqu’à Muang Ngoy, sept heures. Les paysages sont superbes et ça nous permet de voir la vie des gens dans l’eau. Il y a les chercheurs d’or qui risquent leur vie en plongeant et respirent sous l’eau avec un tube de plastique qui est alimenté en air par un compresseur. Les bateaux passent parfois au dessus d’eux et il n’y a pas beaucoup d’eau, par endroit le bateau touche au fond. Dans certain passages avec les plus gros bateaux les gens doivent débarquer et marcher pour que le bateau passe ! Ils y aussi les pêcheurs, des jeunes garçons en caleçon qui pêche au harpon avec un masque de plongé. Sur place nous prenons une hutte pour deux nuits, le village est calme et les falangs ne sont ici que le soir pour la plupart, les autobus repartent le matin. Nous en profitons pour flâner et écrire ! Une petite visite de la grotte où les villageois se réfugiaient à la deuxième guerre d’Indochine nous procure une petite marche. Des rizières, des montagnes et des plantes et arbres de toutes sortes. En plus ça sent bon.

Jeudi 5 mars 2009

Là c’est vrai, nos derniers jours de vélo. On se tape un 111 km dans les buttes avec une chaleur torride et un vent de face les 40 derniers. Au fait on est rendu à 15 000 km. On a du mal a s’imaginer que nous roulons nos derniers km, nostalgie. Même pas, on réalise juste pas. Surtout qu’on est déjà à discuter de la prochaine destination après notre pause au Québec. 

Nous poursuivrons notre projet, par étape. Pour le moment c’est encore dans nos têtes. Demain, cours de cuisine Lao et repos pour les prochains jours. On vous tiens au courant.

Vendredi 6 mars 2009

MMMMMMMM.Ça va être bon, et “spicy”. Des trucs à la noix de coco, d’autres avec beaucoup d’ail, une pâte de chili, de la sauce aux huîtres, du riz collant, du curry. Une très belle journée, sans intestin de porc ni d’autres intérieurs bizarres. Attendez vous à des nouveaux plats quand vous viendrez souper!
Pour le reste on compte les dodos, 3 ici et plus de vingt quatre heures dans les avions pour le retour. 

On va essayer de vous apporter de la chaleur et de la lenteur de vivre. Le mot stress ne doit pas exister en Laotien, en tout cas ça ne s’applique pas à eux.

Dimanche 8 mars 2009

Comme des oiseaux migrateurs nous préparons notre longue traversée vers notre lieu de reproduction. Justement pour retrouver notre progéniture et la prendre dans nos bras, mêmes si ils sont bien grands. Au moment de vous écrire Pumpkin (le tandem) est emballé et il ne reste que les bagages a préparer. 

D’ici là on a droit à seulement vingt kilo chaque. Alors on va avoir beaucoup de chose sur nous et avec nous. Je pense qu’on va avoir bien chaud en partant mais pas trop en arrivant. Nous poserons pied au Québec le 10 dans deux dodos, un à l’hôtel et l’autre en avion. On s’enligne pour quarante deux heures de transport, quatre avions et pas de problème de bagages espères-t-on. 

Dimanche 8 mars 2009

Un petit mot sur la Warm Shower list. Elle nous fut bien pratique et nous a permit de faire de très belles rencontres. Si vous êtes cyclistes à vos heures et possédez une douche et un endroit pour dormir ou monter une tente devenez donc membres et faites de belles rencontres. Et si vous partez en cyclo-camping, n’oublier pas la liste. Ça évitera peut-être de coucher sous les ponts.

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