une journée au Brésil

Samedi 13 janvier de bon matin nous quittons Cantaduvas en direction de Nova Prata do Iguaçu. La route ondule généreusement dès le départ et chaque virages nous apporte une nouvelle fenêtre sur la campagne. Le paysage est magnifique, parfois un peu comme l’Estrie au Québec mais avec des collines plus imposantes et une végétation fort différente! La grande culture s’impose. Le soja, surtout et le maïs dominent largement pour couvrir les majestueuses vagues de vert. La surface est parfaite et le trafic est au minimum. Nous pouvons suer tranquille même si la route est étroite et difficile. Certaines montées indiquent jusqu’à 14% et beaucoup sont entre 8 et 10%. Nos jambes seront bien cuites à la fin de nos 79 km.

En après-midi ça se corse. Voilà les pavés ou plutôt les roches cubiques qui font office de route. Même en descente c’est lent et cela durera 17 km. A mi chemin de la section de pavés il y a un Rio et paraît-il une barque. Comme nous parlons peu, voir pas du tout le Portugais il nous est difficile d’obtenir une confirmation sur le dit transport. Nous espérons et ce ne sera qu’au dernier virage à moins de 100 mètres que nous apercevrons la barque. Ouff car rebrousser chemin aurait été fort pénible et démoralisant. En débarquant nous dûmes pousser tant c’était pentu. En haut de la première butte, une pause s’impose au restaurant/dépanneur avec de l’eau bien froide et des barres énergétiques. Les quelques personnes du coin (c’est creux en maudit ici) viennent nous parler mais ils ne semblent pas remarquer que nos yeux en formes de points d’interrogation indique notre incompréhension. Pas de réseau cellulaire donc pas de traducteur! Ha la la! Le gars répète l e n t e m e n t mais rien n’y fait. On leurs fait comprendre d’où on vient, que nous roulons depuis Cusco et vers Sao Paulo pour prendre l’avion vers le Canada. Les Brésiliens nous abordent souvent et ils sont d’une gentillesse! Dommage que nos échanges soient si difficiles même avec le traducteur du cellulaire.

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Nous reprenons la route après notre litre et demi d’eau bu, toujours sur les pavés. Par endroit la récolte du maïs est en cours tandis qu’il est bien vert un peu plus loin. Idem avec le soja. La contrainte des saisons est vraiment différente par ici. Au sortir des pavés un magasin général nous tend les bras. J’ai les mains mouillées de sueur depuis si longtemps que ma peau est ratatinée. Encore de l’eau froide, du lait au chocolat bien tiède chaud. Il était dans nos bagages et il fait quand même 39’ ici. Dire qu’on est pété est un euphémisme. Devant le magasin, quelques tables sous le toit  nous procure de l’ombre. Deux tables sont occupées par des joueurs de cartes, ça semble pas mal sérieux!

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Il ne nous reste qu’à nous rendre à l’hôtel en haut d’une dernière côte pour rencontrer le gentil propriétaire et prendre la chambre la plus cher avec air climatisé.

Une journée c’est pas assez. 

Le lendemain, bien reposé nous déjeunons tandis que la messe du dimanche matin joue à la télé. Le petit déjeuner de type buffet est généralement inclus au Brésil. Nous partons vers Dios Vizinhos sur une route magique. Nous serpentons et ondulons seul en admirant les vues spectaculaires. Le Rio serpente aussi autour de nous si bien que parfois il est des deux côtés de la route. Mais ça monte et descends en sapristi. Les paysages ça se mérite!

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A dix heures nous collationnons devant l’épicerie et ici encore les gens nous accostent, curieux. Je pense qu’il n’y pas beaucoup de cyclotouristes qui passe par ici. Dommage. Un des gars qui nous a parlé revient et nous invite chez lui pour manger. Nous prendrons un café mais déclinerons le bœuf qui tourne sur le feu. Une heure d’échange avec la famille et nous devons repartir. Fait déjà plus de 35’. A l’autre village il est un peu passé midi et tout est fermé. Nous sommes dimanche. Même pas d’eau à la station service. En passant nous remarquons une famille qui mange dehors alors nous demandons de l’eau. Eau et glace nous aurons et poisson grillé que le monsieur a pêché lui même. Ça goûte tellement bon.

En deux jours le Brésil et les brésiliens nous séduisent. En plus la pluie tombe toujours quand nous sommes à l’abri. Deux jours, 140 km et 2500 mètres de dénivelé positif et autant de dénivelé négatif.

Obrigado. Merci.

Bom dia. Bonjour 

Boa viagem . Bon voyage. Bon wéiage. Comme en québécois!

Le reste on dirait une chanson incompréhensible. Pis je vous dis pas comment ils prononcent Canada ou Sao Paulo! 

6 commentaires sur “une journée au Brésil

  1. J’sais pas si ça va vous faire envie ou vous consoler mais ici, dans l’ouest, ils ont des -50 et semble-t-il que ça s’en vient vers le Québec mais un peu moins intense…On pensera à vous avec nos gros manteaux et nos mitaines! En espérant qu’il n’y aura pas encore une panne d’électricité! (-;

  2. Ola Amigos!!! Vous me faites rêver avec votre récit brésilien. Les Brésiliens sont tellement gentils… et clairement le cyclotourisme est totalement inexistant dans ce pays donc vous allez attirés tous les curieux!! Boa viagem, aproveitem (= profitez ;-))!!! ça nous donne très très envie!

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