Du 23 au dimanche 27 avril. De Séoul à la côte est. Gangneung.

De Séoul nous reprenons la piste cyclable qui longe le fleuve ou rivière c’est selon mais de l’autre rive pour faire changement et ne pas refaire le même trajet que lors de notre arrivée. Cette piste du côté sud passe par de nombreux parcs et espaces verts. Il y a beaucoup de marcheurs et cyclistes et c’est lors d’un de mes rares dépassement que Robert me perd. Il ne m’a pas vu le dépasser et en se retournant ne me voit pas et pense que je suis très en arrière et revient sur ses pas. Mais moi je suis plus en avant et ne vois rien. Après une quarantaine de minutes, via Messenger nous nous retrouvons finalement. Bien drôle, c’est l’anecdote de la semaine a par mes cartes de crédits qui ne veulent plus fonctionner. Par chance celles de Robert fonctionnent.

C’est ainsi que nous reprenons la route pour faire la section Bukhangang path, une piste magnifique parfois le long de la route, sur une ancienne voie ferrée, une digue ou sur une passerelle, une section touristique qui nous rappelle un peu Les Laurentides qui nous mène à Chuncheon.

Le long d’une des passerelles avec les montagnes.

Un paysage dans Chuncheon.

Un autre paysage un peu plus loin.

Après Chuncheon nous serons sur la route à travers les vallées et montagnes. Dès le cinquième km sur la route 5 ça monte pour un bon 10 km. L’épisode se reproduira plusieurs fois jusqu’au point culminant à 832 mètres d’altitude. Pour les trois jours nécessaires pour rejoindre la côte est nous aurons trois journées avoisinantes de 1000 m. de dénivelé positif.

C’est aussi les trois jours où Robert a la grippe 🤧 

Nous passons plusieurs tunnels dont un accompagné d’un gentil motocycliste qui nous suit derrière comme protection. Faut dire que le tunnel a 2,8 km de long.Le soleil est présent depuis Séoul mais les nuits sont fraîches et le vent aussi est très froid. D’ailleurs quand nous arrivons dans la région des jeux olympiques de 2018 de Pyongchang les cerisiers sont encore en fleurs et le printemps n’y est pas tout à fait. Il reste même de la neige dans les pistes de ski alpins! Après le village olympique ça descend sérieusement sur 20 km pour revenir au niveau de la mer. Ben des virages en épingle et de nombreux motocyclistes en cette fin de semaine. D’ailleurs samedi nous galérons pas mal pour trouver notre bivouac. Ce ne sera que vers 19h. que nous camperons dans un mini parc plus ou moins sous l’autoroute.

Sauf sur les pistes cyclables l’auto est reine, sauf en après midi de dimanche nous n’avons croisé aucun cycliste sur les routes. Parlant d’auto, deux marques occupent 90% du marché. Kia et Hyundai. Ils roulent comme nous à droite. Les autos japonaises n’y sont pas. L’inverse est aussi vrai. Comme quoi les voisins ne sont pas toujours amis! 

Côté resto, nous prenons plus souvent nos repas du soir au restaurant quand nous sommes en  hôtel, nous nous en tirons généralement à 20$ pour les deux. Mais pas de grand restaurant, plutôt resto du coin familiale.

Mmmm nouilles udon, toujours accompagné de kimchi.

On essaye toutes sortes de mets. Ici une soupe froide.

Demain c’est repos et par suite direction Busan via la côte est d’où nous reprendrons le ferry pour Fukuoka le 12 mai.

Corée du Sud, 7 au 22 avril, de Busan à Séoul

Pays du matin calme. C’est vrai qu’avant 10h. Tout est calme, pas moyen d’avoir un café!

Nous y longerons la fameuse piste cyclable « the four rivers trail ».

Nous accostons en début de soirée à Busan, ville moderne tout en collines. À la sortie du bateau après avoir franchi les douanes sans encombre et à la vitesse de l’éclair nous roulons sur de superbes ponts et bordures de quais illuminés pour nous rendre à notre hotel qui n’est qu’à deux kilomètres. Nous y resterons une journée complète afin de prendre le temps de faire les emplettes, voir un peu la ville et planifier notre trajet jusqu’à Séoul. 

Dès notre arrivée à Busan en soirée.

Cette piste réalisée en majorité sur une digue le long de divers rivières endiguées à plusieurs endroits pour ainsi en réguler le débit d’eau. En sommes c’est une piste facile sauf sur quelques sections montagneuses pour changer de versant et de rivières. Mais ces petits écarts sont souvent très pentus voir au delà des 12% sur quelques kilomètres. Comme nous sommes la majorité du temps hors routes c’est tranquille et pas stressant. Comme nous sommes tôt en saison les campings ne sont pas tous ouverts ou ouverts du jeudi ou dimanche, il nous a fallu planifier en conséquence, ainsi nous avons fait six bivouac, des hôtels et seulement deux vrais campings. 

Nous avons aussi planifier en fonction de la météo. Au début il faisait froid la nuit, près de 0 degrés et quand la pluie s’invitait nous nous dirigions vers un hôtel qui ne sont pas dispendieux, autour de 50-60$ la nuit en semaine.

Le Corée du Sud est très populeuse et la qualité de l’air est médiocre, ainsi le smogs est constamment là pour nous restreindre la vue au loin sur les montagnes.

 

Mais les coréens sont beaucoup plus curieux que les japonais, ils viennent nous voir plus spontanément, nous parlent même si nous ne comprenons rien de rien. Une petite anecdote, nous dînions dans une resto d’un marché d’une petite ville. Nous sommes les seul expats dans le coin. À la table voisine, les dames nous aident avec les rudiments du coins, nous parlent etc…à un moment Robert sans quelque chose sur sa cuisse, c’est la dame qui tâte sa cuisse pour vérifier la qualité et me lance un pouce en l’air en guise de qualité. Nous avons bien ri. Jamais un japonais et encore moins une japonaise ne saurait aventuré à un tel geste. 

Comme depuis le début de notre voyage les imprévus s’invitent sur notre route, cette fois c’est un support arrière qui casse près de Daegu, ce qui devait être une journée super relax se termine tard après avoir trouvé un nouveau support dans la ville mais trouver un endroit pour bivouaquer est difficile, pour le première fois des affiches nous indiquent qu’il est interdit de camper sous peine d’emprisonnement. C’est vers 19 heures le soir que le fameux site est trouvé, pas besoins de dire que le souper c’est terminé en pain au beurre d’arachides. 

Comme nous avons décidé de ne pas se rendre à la toute fin de cette piste (Incheon) nous avons donc le temps de faire une autre piste en cours de route, celle de la rivière Andong-si moins connu et avec un beau village culturel à la toute fin. Une journée de repos bien mérité et éviter les deux prochaines nuits froides et la journée sous la pluie car nous y serons à l’hôtel.

 

 

C’est ainsi que nous reprenons la route à sens inverse pour retourner sur la piste principale, nous y verrons plus les villages sous une météo plus clémente même la nuit. 

Petite anecdote, nous décidons de camper près de la rivière et de sa chute avec d’autre campeurs le tout gratuitement. Nous évaluons la situation avant de monter la tente, regardons les autres, c’est du très gros cailloux. Finalement nous installons le campement à la même hauteur que les autres près de la rivière. C’est super, il fait chaud, c’est relax, nous nous couchons tôt comme toujours, mais nos vieilles vessies nous réveillent  toujours vers deux heure du matin. C’est là que nous constatons que la rivière c’est grandement rapprochée de notre tente, elle est maintenant à cinq pieds. Nous nous couchons, pas besoins de dire que le sommeil ne revient pas, nous décidons de déplacer la tente d’une vingtaine de pieds, nous nous recouchons et finalement dormirons jusqu’au matin. Au matin, notre voisin en camion modifié VR pour la pêche, ils aiment vraiment la pèches, rit en voyant notre nouvelle emplacement. La conclusion la rivière avait monté jusqu’au niveau initial de la tente et maintenant elle était redescendu. À ne rien y comprendre. 

C’est maintenant la section du changement de versant, deux montées sur cette piste, l’une d’une dizaine de kilomètres et l’autre de cinq, mais avec un dénivelé vraiment bien et confortable. Les montagnes sont belles et les cerisiers sont encore en fleurs dans cette région. 

Nous croiserons d’ailleurs plusieurs cyclotouristes à sens inverses dont un couple du Québec et une petite famille avec deux enfants. 

 

La suite est tranquille jusqu’à Séoul où nous sommes en repos pour deux jours dans un micro appartement au lit trop petit mais il y a une laveuse. 

Que dire de Séoul, très grosse ville, toutes en collines, rien de plat sauf sur le bord de la rivière où est la piste. Comme nous sommes un peu à l’écart du centre, nous avions mal planifié la topographie de la ville, ce rendre au centre c’est du sport par les petites rues. Ainsi nous avons roulé sur les grandes rues jusqu’à huit voies en toutes simplicité, pas sentie en danger, même que le tunnel de plus d’un kilomètre avait un espace protégé. 

Maintenant côté bouff, très différent du Japon,  la nourriture est épicé avec des accompagnements épicés comme le kimchi, les oignons dans la saumure, et le radis blanc sucré.  Notre met préféré le Kimbap un genre de sushis, 

Maintenant nous nous dirigeons vers Chuncheon , une autre piste et par la suite rejoindre la côte est par les montagnes sur la route. 

 

 

 

 

 

 

21 mars au 6 avril 2025, Japon. Île de Shikoku et retour à Fukuoka.

C’est enfin sous le soleil et les 20 degrés que nous amorçons notre route. Deux bivouacs le long de cette très belle petite route, la 255 qui longe la mer avec beaucoup de monte et descend. Beaucoup d’oranges le long du chemin. Notre deuxième plus belle route à date. Nous bivouaquons le deuxième soir au parc Futami et nous découvrons qu’il y a pas mal de japonais qui utilise ces haltes pour dormir dans leur auto ou mini fourgonnette. Il y en avait entre 15 et 20 cette nuit ! 

Dimanche le 23 nous passons par Matsuyama. Au jardin du château, les fleurs se font attendre. C’est un printemps tardif. En fin de journée nous couchons dans un « biker house ». Nous avons en fait une chambre dans une maison où la cuisine et les toilettes sont communes. Dodo sur les tatamis. 

Nous arrivons maintenant sur la fameuse route Shimanami qui passe d’îles en îles avec des ponts impressionnants. Nous y croiserons une centaine de cyclistes sur des vélos loués. Le camping Tatora près d’un pont nous coutera seulement 16$. Nous poursuivons d’îles en îles vers l’ouest après un autre ferry. Nous y rencontrerons seulement deux cyclistes, deux français avec qui nous roulerons tour à tour quelques km. Xavier en route pour son tour du monde et Antoine qui roule au Japon depuis presque une année.

Cliquer sur une photo pour le texte et le plein écran.

Après cette suite d’îles il nous reste un ferry pour entrer à Hiroshima pour les deux prochaines nuits dans un studio de trois étages avec cuisinette, lave linge, le grand luxe. Il nous aura fallu au moins 30 minutes pour réussir à ouvrir les portes. Heureusement nous sommes arrivés en même temps qu’une autre famille et un couple de japonais. Nous en étions tous à notre première expérience en entrée autonome. Un code pour la première porte puis un iPad tout en japonais pour nous identifier. Nous prendre en photo ainsi que les passeports, nos coordonnées canadiennes pour finalement obtenir le code de notre porte. Une autre expérience! 

Jeudi le 27 nous nous baladons en ville. Le jardin Shukkein, très joli et pas mal fleurit, le dôme de la bombe et le parc de la paix. Nous dînerons d’une spécialité au minuscule resto Hassei pour des Okonomiyaki succulent et sustentant. Je dis bien un jeudi car les vendredis et samedis sont occupés et de deux à trois fois plus cher. Vaut mieux camper les fins de semaine. Nous bivouaquerons donc les trois prochains jours. La météo n’est plus clémente avec nous. Le mercure passe de 2 degrés la nuit à une dizaine le jour avec un ciel pas mal voilé  en permanence. Après Hiroshima nous passons évidemment par l’île Itsukushima avec ces chevreuils mais surtout son temple Miyajima, magnifique. Il y a ici du touriste en quantité incroyable. Quatre bateaux font la navette au 15 minutes ! La visite en vaut quand même la peine. L’idée était d’y coucher mais une fois rendu au camping, il est bien fermé avec pancartes de ne pas passer ni camper. Retour sur le ferry en fin d’après-midi donc. Le lendemain notre destination est un pont de bois Kintaiko a cinq arches à Iwakuni. Surprise les cerisiers sont en fleurs au parc. Le pont est spectaculaire tout comme les fleurs. Il y a plusieurs food truck sur place et de nombreuses familles qui y piqueniquent comme nous, même au frais ! Un autre parc nous attire pour le lendemain pour son massif de cerisiers. Mais la floraison est complètement fini, dommage. Le 31 et premier avril nous prenons hôtel à Shunan, épuisé par le froid. Repos, lavage et trois repas au restaurant Terakoya. Délicieux, a quelques pas de notre hôtel Pinpon et littéralement à deux pas de la gare et de la magnifique librairie. 

De retour sur l’île de Kyushu par ferry nous voyons bien la différence, la fleuraison est bien présente, cerisiers en fleur a son apogée ,la période Sakura une obsession pour les japonais, ainsi que les tulipes, pensées et le jardinage bas son plein. 

Notre route se dirigera maintenant vers Hita via la vallée et ses montagnes en prenant une piste cyclable bien calme avant de prendre une route un peu plus achalandé pour notre dernier bivouac avant de quitter l’île car nous arrivons à Fukuoka pour prendre un autre ferry vers Busan en Corée. Alors que nous nous préparons à bivouaquer dans un parc, un japonais s’arrête pour nous parler. Il parle anglais chose plutôt rare. À la fin il nous demande où nous coucherons ce soir. 

-Ici, croyez-vous que c’est ok. 

-Mmmm j’imagine que oui mais vous pourriez venir dans ma maison. 

-Bien sur !

Il téléphone à sa femme pour l’autorisation, c’est bon. Nous marchons jusqu’à chez lui avec ces deux chiens. Osamu a le même âge que moi et était professeur d’anglais, Yoshiko du même âge que Josée professeur de gym. Une belle soirée de discussion avec un peu de saké, un atlas papier et ben des questions. Dodo sur tatamis dans une magnifique maison, au chaud. Après 80 km ça fait du bien. Peut-être reviendront-ils au Canada. Ils étaient venu aux chutes Niagara et à Banff pour leur voyage de noce. Nous repartons heureux de cette belle rencontre après un petit déjeuner japonais. Josée repartira aussi avec un souvenir très spécial confectionné par Yoshiko.

La vie la vie, observations diverses.

Il y en a des toilettes publiques partout, gratuites et jamais barrées. Donc un bivouac au parc veut dire qu’il y a des toilettes généralement propres.

Aucune fille ne porte des leggings mais parfois les jupes sont très courtes.

Tout les piétons et les cyclistes traversent aux endroits indiqués. Tous respectent les feux de circulation. Les piétons et cyclistes ont toujours priorité aux traverses, les automobilistes attendent. 

Les trois grandes chaînes de dépanneurs, 7eleven, Lawson et Family Mart sont ouvert et 24 heures mais les grandes surfaces n’ouvrent pas avant 9h. Les cafés rarement avant 10 voir 11h. Plusieurs restaurants n’ouvrent qu’aux heures d’affluence 11 à 14 et 17 à 19h. 

Ils fument et vapotent pas mal mais seulement aux endroits indiqués et à l’extérieur. À chaque entrée quelque part on nous salut avec le Kon’nichiwa. 

Les japonais jardinent beaucoup, partout. Ici pas de pelouse. Il y a énormément de déplacements à vélo et beaucoup de stationnements pour vélos. Au Japon nous ne craignons pas le vol. Nous laissons nos vélos avec leurs chargements à l’extérieur sans crainte pendant nos visites de jardins ou pour nos courses à l’épicerie. 

Pour l’environnement disons que le zéro déchets n’est pas à l’ordre du jour. Tout est sur emballé et il n’y a pas de poubelles sauf aux dépanneurs, qui deviennent des gestionnaires de rebut. Aucun déchets ne traînent dans les parcs ou les villes mais les bords de routes sont parfois jonché de sacs de déchets. Beaucoup de tri se fait à la maison et donc de recyclage Mais le tout semble compliqué. Ici pas de site d’enfouissement mais des sites d’incinérations de déchets. Tout disparaît dans les airs. 

Prochain chapitre, la Corée du Sud.

Nous avons tant de photos, difficile de choisir. Un jour nous ferons un vrai album photos.

9 au 21 mars, Oita, île de Kyushu, Japon.

Depuis Nagasaki nous avons roulé le long de la mer afin de rejoindre le Mont Aso et son cratère bien fumant. Sur la route la mer d’un côté et les montagnes de l’autre, pas beaucoup de plat par ici. Nous sommes dimanche et les japonais profitent de la belle journée pour faire un tour de voiture, ils visitent beaucoup leurs pays. Après avoir traversé un pont interdit aux vélos une voiture de police nous dépasse, ouf c’est pas pour nous. Mais tous juste après, les ambulances et les pompiers font de même. Nous arrivons presque en même temps qu’eux, au gros face-face, sur une petite route toute en courbes. À voir les voitures ça frappé fort, déjà il y a au moins un kilomètre de voitures à l’arrêt, nous contournons par les terrains privés et continuons notre route en regardant la ligne de voitures s’allonger. Cela fait réfléchir. 

Nous poursuivons notre route afin de rejoindre la ville de Kumamoto le lendemain et d’y visiter le jardin mais avant nous dormirons le long de la route dans une halte routière et à Kumamoto dans un parc municipale. Le jardin Suizenji Jojuen est superbe mais nous sommes trop tôt en saison, même la pelouse est jaune. 

Prochain objectif le mont Aso, toute une grimpette, nous partons sous le soleil et arrivons au contrefort en gelant sous la menace de la pluie, nous entamons la descente vers la ville d’Aso et trouvons un espace où monter notre campement avant la nuit. Le lendemain poursuite de notre descente vers la caldeira et la ville d’Aso, faire les provisions et reprise de la montée vers le cratère d’Aso ou là encore il fera froid, beaucoup de touristes qui te regardent avec ton bicycle l’air décourager. Bon le cratère est fermé, il y a trop de gaz toxique, ha bon, faut redescendre. Pas grave belle descente avec un mega tunnel pas éclairé, c’est le top jusqu’à Takamori. 

En haut du ridge avec vue sur la caldeira.

En route vers le mont Aso.

En haut du mont Aso avec le cratère et les gaz.

Prochain objectif la gorge de Takachiho, provenant de la formation volcanique, vraiment très beau mais faut travailler pour si rendre. De notre Bivouac à la halte routière en sortant de  Takamori il y à plusieurs tunnels et pas beaucoup de place pour y trouver sa place mais ça va. Après une bonne nuit poursuite de la montée pour bien redescendre tout en lacets vers la fameuse gorge, rendu en bas nous ne voyons que des kiosques de bouff, ben décourager nous mangeons nos onigiris en nous disant pas tous ça pour ça pis en plus faudra tout remonter.  Mais non, après vérification nous trouvons le dit lieux qui s’avère très spécial. 

C’est bien beau tout ça mais faut tout de même remonter avec tout notre barda vers notre prochaine destination la région d’Oita en passant par la route 7, très petite route 7 et bien sûr sa vallée, un super belle après midi au rythme de tortue car ça monte tout l’aprem. Trouver un bivouac est compliqué tellement il n’y a pas de plat, nous finirons le long d’un caniveau dans un virage. Au réveil, le ciel est bien bouché, il va pleuvoir, nous déjeunons en vitesse et démontons le campement avant la pluie qui commencera dès nos premiers coup de pédale. 4,5 km de montée et 350 mètres de dénivelé positif en continue jusqu’au TUNNEL, nous sommes bien moites sous nos habits de pluies. Après le tunnel c’est la descente, 22 km de long et 1150 mètres de dénivelé négatif en pente plutôt raides. Cette route 7 est formidablement belle mais nous ne prenons des photos que dans notre tête. 

Route 7 en montant.


Route 7 toujours en montant.

Nous sommes complément frigorifié, les mains peines à fermer les freins, un arrêt au 7 eleven nous réchauffera quelque peu. Prochain objectif un hôtel avec du chauffage pis ça presse. Nous sommes à Bungo Ono et il n’y a que quelques hôtels de listés sur Google map. Nous peinons à débusquer le premier, le Mikuniya Inn. Il est pourtant en face de nous me dit la fille au dépanneur! Nous nous décidons à frapper (on dirait une résistance privée). Je vous passe tout les détails mais ce sera toute une expérience. Nous communiquons via nos téléphones pour traduire et par de multiples gestes. C’est manifestement une famille qui gère la place et qui ne reçoit probablement que des japonais. Tatamis au sol, table basse avec chauffage en dessous, matelas minces directement au sol, salle de bain commune (ça les inquiétait de savoir si cela nous convenait) et le comble, repas inclus. Ce fut une expérience gastronomique intense, intéressante, mémorable et apprécié. La maman, gérante, cuisinière nous a rapidement adopté. En plus d’adapter les repas pour nous elle a aussi fait notre lavage. Deux soupers, deux déjeuners de dégustation plus tard nous repartons, avec un goûter pour la route qu’elle nous a préparé, direction Oita. 

Notre chambre à Bungo Ono, le Mikuniya Inn.

Premier repas.


Un des des petits déjeuners.

Mission, trouver des roues, car les nôtres montrent trop d’usure à notre goût. Nous aurions dû partir avec des roues neuves mais elles semblaient bien avant notre départ. Bref les descentes des derniers jours les ont usés. La première boutique en chemin se nomme Allways bicycle. Le gars est super gentils. Après de multiples téléphones chez plusieurs boutiques, même certaines sur notre chemin des prochains jours, rien. Mais il est possible d’en commander et nous les aurions dans trois jours. Go, on paye la moitié et nous ferons une « loop » autour du mont Futago pour revenir. 

J’en profite pour parler des « pistes cyclables » qui sont plutôt des trottoirs à largeur variable servant autant pour les vélos que les piétons. Des entraves sont placés pour que les voitures ne puisent y circuler. C’es là que ça se gâte! Nous sommes à Beppu et la mer est à notre gauche. Josée contemple un peu trop longtemps et ne voit pas le poteau de métal en U. Chute. Pas de blessure, seulement des égratignures mais. La fourche avant est plié vers l’intérieur. Ha la la ! Il nous est quand même possible de rouler les prochains 20 km pour rejoindre Allways bicycle. En chemin nous arrêtons chez toutes les boutiques vélos pour trouver une fourche qui convient. Chez une boutique je parviens à parler avec notre désormais ami pour l’informer de la situation et voir si il pourrait trouver une solution. Une autre boutique nous donne une fourche usagée qui pourrait dépanner, je la prend, on verra bien. Chez Allways, il a déniché une fourche neuve avec suspension et frein à disque. Chanceux tu dis ? Avec lui nous changeons fourche, frein et roues pour repartir en fin de journée à l’hôtel. 

Les trois derniers jours nous avons eu toutes les météos, même de la neige. Ce soir la nous avons dormi dans un love hotel. Le lendemain après 15 tunnels nous couchons en bord de mer avec le magnifique Shrine Hachimannadu derrière nous. Le matin en se levant vers 6h pour voir le soleil se lever, il y a une douzaine de photographes devant la tente, pour la même raison ! Demain, 21 mars, départ vers le ferry qui nous mènera sur l’île de Shikoku. 

Le long de notre loop de trois jours.

 

Journée de soleil, pluie, grêle et neige. Nous coucherons au chaud.

 

Un des 15 tunnels.

 

En face de notre campement au shrine Hachimannadagu.

 

Idem , mais le matin au lever.

 

L’entrée du shrine.

 

Notre nouvel ami. Daisuke Nagata.

Pour finir voici différentes places où nous avons campé gratuitement.

Au parc Kumamoto.

 

Vrai camping municipal gratuit. Kokuyo.

 

Bivouac dans la descente du ridge vers la ville d’Aso

 

En route vers Takachiho sur la 325.

 

La première nuit sur la route 7. Juste à côté des chutes Jokoji.

 

Au shrine où il y aura des photographes le lendemain matin.

En route pour Nagasaki.

8/3/25 Nagasaki

Environ 230 km nous sépare de Nagasaki en longeant la côte le plus passible. Il nous faudra quatre jours. Une nuit au grand hôtel à Imari. Le grand luxe après une journée complète sous la pluie. La route est jolie, même si les nuages sont bien bas. 

Rizières sur la route.

La deuxième journée débute sous la bruine, ça devient une habitude! Nos journées sont ponctuée de nombreux arrêts aux fameux 7eleven. Il y a de tout, surtout des toilettes ultra propres, du café et tout ce qu’il faut pour les dîners. Ça c’est sans compter les cadeaux que nous recevons sur la route ou au 7eleven. Tantôt un café, tantôt deux cafés et des boissons énergisantes ou encore des oranges. Figurez-vous que c’est le temps des oranges. Bizarre! 

En fin de journée Josée repère une chute presque sur notre chemin. Il y a un temple bouddhiste abandonné. Ce sera notre bivouac pour une nuit tout près du gel, humidité à 100%. C’est aussi aujourd’hui qu’un de mes souliers rend l’âme. La semelle décolle complètement. Du « tape » acheté au 7eleven et on continue.

Le 6 mars sera notre plus belle journée sur la route jusqu’à Sasebo. Au parc d’azalées la vue est belle mais les fleurs ne sortirons que dans quelques semaines. On peut pas tout avoir. En soirée nous bivouaquons au parc Saikabashi entre les toilettes et le terrain de baseball . Encore 3’ la nuit. 

Bivouac au parc.

Vendredi 7 mars, direction Nagasaki sous le soleil et un bon 9’. Les gens jardinent, brûlent leurs déchets et nous saluent. Comme dit Josée il sont gentils sous leur discrétion. En campagne nous croisons presque exclusivement des personnes âgées, plus que nous. Les maisons de bord de mer sont souvent abandonnées. Tout un contraste avec Nagasaki, urbaine, animée , on y voit même des enfants. En entrant nous repérons un Sport Dépôt ou il y a une paire de soulier Shimano qui m’attendait à 40% de rabais. 

Deux nuits à l’hôtel Coruscant avec cuisinette, lave linge, chauffage et salle de bain privative. Ce qui nous donnera le temps pour laver notre linge, visiter et nous reposer. Le musée de la bombe atomique et le parc de la paix nous rappelle des images déjà vues et des horreurs incroyables. Avec les bozos qui gouvernent actuellement tout ça devient troublant. Sur la route du retour un bon dîner dans un resto à six tabourets tenu par une mère et sa fille. Heureusement il y avait quelques photos sur le menu pour commander et inutile de chercher à tout savoir ce qu’il y a dans les plats. C’était savoureux et parfois un peu élastique! Demain nous reprenons la route en direction du mont Aso où nous serons d’ici quelques jours et bivouacs. Espérons sous le soleil.

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Nos premiers jours au Japon.

3/3/2025

Hado cape, Nord Ouest de Fukuoka.

Journée de repos obligé pour cause de vent violent. 60 à 75 km/h. Ça décoiffe! Heureusement nous sommes à l’intérieur, il fait froid, 10’ mais nous sommes à l’abri dans « notre » « halte routière ». Je dis, notre halte car on y a passé la nuit et nous récidiverons cette nuit. Demain la pluie, encore, mais le vent devrait cesser. 

Retour sur nos derniers jours au pays du Soleil levant sans avoir vue beaucoup de soleil jusqu’à maintenant.

Passer les douanes à Tokyo après avoir récupéré nos bagages s’avère long en plus d’une bonne frousse. Après avoir rempli les documents on se présente au douanier où je réalise que je n’ai plus mon passeport. Panique. Je retourne au comptoir où j’ai remplis le document. Rien. Retour au douanier, où est Josée? Elle me cherche, c’est elle qui a mon passeport. Ouff! Sauvé. Tu t’imagines sans passeport dans un « no-mans land » au Japon?!!! Frousse. 

Il  nous reste à changer de gare. Trajet de bus avec tout le barda. Il faut donc compter au minimum 3 heures de transfert! Pour prendre le vol vers  Fukuoka nous devons encore ouvrir les boites pour inspection de la pression des pneus. 

Descente d’avion à Fukuoka le jeudi 27 février bien crevé. Nous avions quitté Montréal le 25! 

Nous préparons les vélos sur place pour nous rendre à notre hôtel jusqu’au moment où nous réalisons qu’il manque un petit sac de pièces qui aurait dû être avec le vélo de Josée. Constat, il nous manque les pédales, l’attache rapide de la roue avant et des vis et boulons. Robert est persuadé de les avoir oublié à l’aéroport de Montréal lors de l’inspection des boîtes car nous avons dû tout sortir. Et merde! Nous avons un attache rapide en spare et des « tie wrap » Nous marcherons donc 5 km avec nos vélos chargés pour rejoindre une boutique vélo qui heureusement possède une paire de pédales à clip. Une seule, Ouff! Ce soir là nous tombons de sommeil après la douche, il n’est pas 5h.

Vendredi nous passons la journée dans Fukuoka. Parcs, temples et un repas au renommée Shin Shin, le clou de la journée. Il faut faire la file d’attente à l’extérieur pour une bonne demi-heure avant de pénétrer dans ce minuscule resto où il te faudra probablement partager la table avec des inconnus. Mais les raviolis arrivent du ciel c’est certain et les nouilles ramen se dévorent rapidement. Rapidement est le bon mot, car ici la clientèle roule. T’attends, tu commandes en arrivant car tu auras regardé le menu lors de ton attente (le gars qui fait la circulation et qui distribue les parapluies te fait scanner le code QR du menu), tu manges et tu dégages. Visite d’une épicerie, une vraie, pas un 7eleven, pour savoir un peu à quoi s’attendre. On a quand même trouvé du beurre d’arachide, du pain (très léger), du gruau et des bananes (les autres fruits sont hors de prix) sans compter les onigaris. Ça part bien pour des cyclistes.

Samedi, notre première journée de vélo se passera surtout en bord de mer. C’est plutôt jolie. Nous croisons beaucoup de cyclistes en peloton, en couple et seul. Tous nous saluent. Origato! 

En fin de journée, la pluie est imminente lors de notre arrivée au camping. C’est visiblement un endroit très prisé avec magnifique vue sur la mer mais le prix nous assomme à 10000¥, soit près de 100$can. Le temps de monter la tente et il pleut. Pas grave nous avons un grand vestibule pour cuisiner. Enfin c’est ce que nous pensions! En assemblant le réchaud je réalise qu’il fuit à deux endroits. Un seal changé colmate une fuite mais l’autre reste impossible à colmater. Nous mangerons du gruau froid. 

Anecdote, dans le sac contenant le réchaud il y avait une paire de pédales et divers boulons! 

Dimanche, deuxième journée de vélo avec beaucoup de pluie en matinée et pas mal de soleil en après midi. On se paye de belles montées toujours en longeant la côte pour terminer au bout d’une longue pointe. Hado cape.

En route, trois missions. 

– Remplacer notre réchaud. Ce que nous réussissons à Karatsu au Good Day (un genre de Walmart). C’est une bonne journée! 

– Au garage tout près nos finissons par nous faire comprendre auprès du mécanicien que le réchaud est brisé et doit être jeté tout comme le gaz dans la bonbonne. Ce qu’il s’empresse de faire. Il faut comprendre qu’au Japon, les déchets c’est sérieux.

– Trouver un emplacement pour passer la nuit sans payer 100$. Ici ça se complique un peu. Des pluies abondantes s’annoncent et le vent s’invite. Le parc ciblé pour bivouaquer s’avère douteux mais le stationnement un kilomètre avant est assorti d’un bâtiment avec une grande salle et des toilettes. Comme d’habitude rien n’est fermé à clé. On s’installe à l’intérieur. Heureusement car avec les vents, je crois bien que la tente aurait succombé. Pendant la journée plusieurs passent aux toilettes pour les utiliser ou pour les laver à grande eau. Un monsieur viendra nous aviser de nettoyer avant de partir et surtout de prendre nos déchets avec nous. Comme quoi notre présence est bien connu et ne les dérange pas à condition qu’on garde nos déchets! À 17h. Une autre visite. Une jeune femme nous apporte café saucisses et des nikumans . Gratuit et faite de votre mieux qu’elle nous montre sur son cellulaire. Origato!

Cliquer sur les photos pour le plein écran.

Temple Kushida.

Temple Kushida, Fukuoka.


Les cerisiers sont presqu’en fleurs.


Le fameux Shin Shin.


Premier camping près de Itoshima.


Temple de Karatsu.


Camping intérieur à Hado Cape.


Cadeaux.Nikuman.