Pérou en 11 jours de vélo.

Nous quittons Cusco avec des papillons au ventre, comme pour prendre l’avion. Ben voyons!  Nous ne somme pas à notre premier départ. Le smog nous entoure dès notre départ mais par chance une piste cyclable au centre de l’artère principale nous aidera à sortir du centre pour au moins 10 km, par la suite bien c’est la cohabitation avec le trafic pour encore dix autres kilomètres et là la densité diminue graduellement tout en ayant une espace d’un mètre sur le côté en asphalte qui est bien apprécié. Faut dire que la conduite péruvienne est particulière, les dépassements dangereux sont légions mais faudra vivre avec même si tout le long de la route il y a des petites stèles rappelant des décès sur la route. 

 

Pour les deux premières journées nous avions prévu deux petites journées questions de continuer notre acclimatation en vue de la passe dans les jours suivants. Mais avant nous irons voir cette fameuse montagne aux sept couleurs à plus de 5035m. Avant notre départ de Cusco nous avions pris un forfait qui nous prendrait à Cusipata, d’où part la petite route qui monte tout en lacet jusqu’au départ du sentier. Bien sûr certain dirons pourquoi pas à vélos? Oui c’est faisable mais c’est pas sans grand effort, 24 km de gravier et 1322 m de dénivelé positif, et il reste le sentier à faire à pieds. Pour nous c’était non merci, nous laissons ça à d’autre pour cette fois. Mais le déplacement en vaut la peine, bien sûr les couleurs ne sont pas si éclatantes que sur les photos publicitaires mais c’est vraiment beau, de plus la vue sur la vallée est spectaculaire. 

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En partant de notre hôtel pas mal miteux de Cusipata nous prenons vers la gauche, vers le haut pour quérir un café. Après nous revenons sur nos pas et en passant devant notre miteuse hôtel la dame nous cri bolsa bolsa ! Elle veut quoi ? On arrête pour découvrir que j’avais oublié dans leur stationnement le sac rouge qui contient la tente et les outils ! Dire qu’on a peur de se faire voler! Là non seulement elle ne nous vole pas, elle nous sauve, quel honnêteté! 

C’’est jour férié, la fête des morts. Comme la religion est beaucoup plus présente que chez nous, les gens achètent des fleurs, nettoient les pierres tombales, se rassemblent autour pour partager un repas. Cadeaux et fleurs sont renouvelées aussi en bord de route, là où certains sont mort. De plus les Péruviens se déplacent beaucoup pour cette occasion.En arrivant à Sicuani, ville plus moderne, plusieurs hôtel affichent complet et nous avons dû faire plusieurs essais avant de trouver. 

Par la suite le prochain défit est la passe Abra la Raya à 4338 m.en direction de Puno et le lac Titicaca. Bon c’est 40 km de montée graduelle de plus de 800 m de dénivelé positif et en altitude. Finalement ça c’est bien montée mais nos petits cœurs pompaient bien fort. Le paysage est de toute beauté durant la montée. Par la suite 30 km de descente bien fraîche avec une pluie qui nous courait derrière jusqu’à Santa Rosa. Le reste de notre route tournera autour 3800 m d’attitude jusqu’à Puno. 

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L’Altiplano est magnifique par sa grandeur, ses montagnes minérales et dénudées. Autour de 4000 m l’agriculture est moins variée, mais comme nous sommes au printemps nous voyons les travaux en court en attente de l’eau qu’apportera la saison des pluies.

En parlant de pluie, sur l’Altiplano, tu vois la pluie arriver de loin, un jour nous pensions faire bivouac mais hum les nuages sont menaçant. Bon nous prenons une hostal moche, vraiment moche, genre peinture qui écaille, draps pas sur genre tu sors ton sac de couchage, pas de papier cul, oui, c’est inexistant dans les toilettes, pas de serviettes mais au moins il y avait de l’eau chaude. Mais dans la nuit le spectacle son et  lumière incluant de grande quantité d’eau nous réconfortera dans notre choix finalement. 

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Mais ce qui est vraiment déprimant c’est de voir tout ces déchets le long de la route, gros défit ici. Les bouteilles, les couches souillées, sacs plastiques etc… Et plus tu approches de Juliaca, plus la situation se dégrade au point que nous nous sommes cru en Inde, voir New Delhi. Il y a bien du ramassage mais entre le moment où les gens empilent leurs sacs et le moment ou ce sera ramassé, les chiens errants auront tout ouvert. Ça fait un peu de recyclage ! Parfois ils font des brûlis. Disons qu’ils sont loins de la cueillette sélective !

Nous sommes entrés par un beau dimanche, sans savoir que c’était jour de grand marché extérieur, genre rue fermée, pas moyen de roulé, faudra marcher jusqu’à notre hostal que nous avions réservé la veille. Par chance, juste de penser chercher un hôtel pour la nuit dans cette jungle, ouff. Mais au moins nous avons profité du marché pour nos emplettes pour le souper. Les 25 km avant Juliaca et les 30 après sont sans intérêt si ce n’est qu’on se croirait dans une immense prairie mais à près de 4000 mètres là où poussent encore les pissenlits. 

Nous arrivons à Puno pour un repos d’une journée. Nous y étions déjà venu en 2008 donc pas de visites pour nous, juste du repos car avant l’arrivée il y a toute une montée avec beaucoup de trafic. La montée ça va mais le stress avec les véhicules ouff. Comme nous sommes en haut El Alto Puno et notre hôtel en bas, faut descendre. Descendre tu dis, pour moi (Josée ) il n’en ai pas question, je peine à retenir le vélo et mes souliers glissent sur le béton. Robert descend mon vélo une partie et je fais le reste à pied. Pas game la fille. À Puno nous aurons la chance, encore, de voir un défilé d’étudiants finissants. Toujours intéressant. 

 

Les Péruviens ne fument pas, ne vapotent pas, chiquent des feuilles de coca, conduisent dangereusement et boivent beaucoup d’alcool, beaucoup.

Par la suite direction les douanes. C’est là que le stress commence, nous n’avions pas vue au préalable qu’il fallait remplir un document sur internet nous obligeant de remplir les adresses des nuits passées en Bolivie! Mais par chance il peut se faire au quotidien sur la route, et si pas d’hôtel, des photos. Donc pour l’entrée en Bolivie cela a bien été, nous verrons plus tard pour la sortie, il y a des histoires d’horreur sur des frais $$$

Nous sommes à Copacabana, Bolivie pour trois jours question de faire ce blog, la planif du chemin Bolivien. L’hôtel est superbe avec vue sur le lac titicaca, les montagnes et on boit du maté de coca.

3 commentaires sur “Pérou en 11 jours de vélo.

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