En route pour Nagasaki.

8/3/25 Nagasaki

Environ 230 km nous sépare de Nagasaki en longeant la côte le plus passible. Il nous faudra quatre jours. Une nuit au grand hôtel à Imari. Le grand luxe après une journée complète sous la pluie. La route est jolie, même si les nuages sont bien bas. 

Rizières sur la route.

La deuxième journée débute sous la bruine, ça devient une habitude! Nos journées sont ponctuée de nombreux arrêts aux fameux 7eleven. Il y a de tout, surtout des toilettes ultra propres, du café et tout ce qu’il faut pour les dîners. Ça c’est sans compter les cadeaux que nous recevons sur la route ou au 7eleven. Tantôt un café, tantôt deux cafés et des boissons énergisantes ou encore des oranges. Figurez-vous que c’est le temps des oranges. Bizarre! 

En fin de journée Josée repère une chute presque sur notre chemin. Il y a un temple bouddhiste abandonné. Ce sera notre bivouac pour une nuit tout près du gel, humidité à 100%. C’est aussi aujourd’hui qu’un de mes souliers rend l’âme. La semelle décolle complètement. Du « tape » acheté au 7eleven et on continue.

Le 6 mars sera notre plus belle journée sur la route jusqu’à Sasebo. Au parc d’azalées la vue est belle mais les fleurs ne sortirons que dans quelques semaines. On peut pas tout avoir. En soirée nous bivouaquons au parc Saikabashi entre les toilettes et le terrain de baseball . Encore 3’ la nuit. 

Bivouac au parc.

Vendredi 7 mars, direction Nagasaki sous le soleil et un bon 9’. Les gens jardinent, brûlent leurs déchets et nous saluent. Comme dit Josée il sont gentils sous leur discrétion. En campagne nous croisons presque exclusivement des personnes âgées, plus que nous. Les maisons de bord de mer sont souvent abandonnées. Tout un contraste avec Nagasaki, urbaine, animée , on y voit même des enfants. En entrant nous repérons un Sport Dépôt ou il y a une paire de soulier Shimano qui m’attendait à 40% de rabais. 

Deux nuits à l’hôtel Coruscant avec cuisinette, lave linge, chauffage et salle de bain privative. Ce qui nous donnera le temps pour laver notre linge, visiter et nous reposer. Le musée de la bombe atomique et le parc de la paix nous rappelle des images déjà vues et des horreurs incroyables. Avec les bozos qui gouvernent actuellement tout ça devient troublant. Sur la route du retour un bon dîner dans un resto à six tabourets tenu par une mère et sa fille. Heureusement il y avait quelques photos sur le menu pour commander et inutile de chercher à tout savoir ce qu’il y a dans les plats. C’était savoureux et parfois un peu élastique! Demain nous reprenons la route en direction du mont Aso où nous serons d’ici quelques jours et bivouacs. Espérons sous le soleil.

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Nos premiers jours au Japon.

3/3/2025

Hado cape, Nord Ouest de Fukuoka.

Journée de repos obligé pour cause de vent violent. 60 à 75 km/h. Ça décoiffe! Heureusement nous sommes à l’intérieur, il fait froid, 10’ mais nous sommes à l’abri dans « notre » « halte routière ». Je dis, notre halte car on y a passé la nuit et nous récidiverons cette nuit. Demain la pluie, encore, mais le vent devrait cesser. 

Retour sur nos derniers jours au pays du Soleil levant sans avoir vue beaucoup de soleil jusqu’à maintenant.

Passer les douanes à Tokyo après avoir récupéré nos bagages s’avère long en plus d’une bonne frousse. Après avoir rempli les documents on se présente au douanier où je réalise que je n’ai plus mon passeport. Panique. Je retourne au comptoir où j’ai remplis le document. Rien. Retour au douanier, où est Josée? Elle me cherche, c’est elle qui a mon passeport. Ouff! Sauvé. Tu t’imagines sans passeport dans un « no-mans land » au Japon?!!! Frousse. 

Il  nous reste à changer de gare. Trajet de bus avec tout le barda. Il faut donc compter au minimum 3 heures de transfert! Pour prendre le vol vers  Fukuoka nous devons encore ouvrir les boites pour inspection de la pression des pneus. 

Descente d’avion à Fukuoka le jeudi 27 février bien crevé. Nous avions quitté Montréal le 25! 

Nous préparons les vélos sur place pour nous rendre à notre hôtel jusqu’au moment où nous réalisons qu’il manque un petit sac de pièces qui aurait dû être avec le vélo de Josée. Constat, il nous manque les pédales, l’attache rapide de la roue avant et des vis et boulons. Robert est persuadé de les avoir oublié à l’aéroport de Montréal lors de l’inspection des boîtes car nous avons dû tout sortir. Et merde! Nous avons un attache rapide en spare et des « tie wrap » Nous marcherons donc 5 km avec nos vélos chargés pour rejoindre une boutique vélo qui heureusement possède une paire de pédales à clip. Une seule, Ouff! Ce soir là nous tombons de sommeil après la douche, il n’est pas 5h.

Vendredi nous passons la journée dans Fukuoka. Parcs, temples et un repas au renommée Shin Shin, le clou de la journée. Il faut faire la file d’attente à l’extérieur pour une bonne demi-heure avant de pénétrer dans ce minuscule resto où il te faudra probablement partager la table avec des inconnus. Mais les raviolis arrivent du ciel c’est certain et les nouilles ramen se dévorent rapidement. Rapidement est le bon mot, car ici la clientèle roule. T’attends, tu commandes en arrivant car tu auras regardé le menu lors de ton attente (le gars qui fait la circulation et qui distribue les parapluies te fait scanner le code QR du menu), tu manges et tu dégages. Visite d’une épicerie, une vraie, pas un 7eleven, pour savoir un peu à quoi s’attendre. On a quand même trouvé du beurre d’arachide, du pain (très léger), du gruau et des bananes (les autres fruits sont hors de prix) sans compter les onigaris. Ça part bien pour des cyclistes.

Samedi, notre première journée de vélo se passera surtout en bord de mer. C’est plutôt jolie. Nous croisons beaucoup de cyclistes en peloton, en couple et seul. Tous nous saluent. Origato! 

En fin de journée, la pluie est imminente lors de notre arrivée au camping. C’est visiblement un endroit très prisé avec magnifique vue sur la mer mais le prix nous assomme à 10000¥, soit près de 100$can. Le temps de monter la tente et il pleut. Pas grave nous avons un grand vestibule pour cuisiner. Enfin c’est ce que nous pensions! En assemblant le réchaud je réalise qu’il fuit à deux endroits. Un seal changé colmate une fuite mais l’autre reste impossible à colmater. Nous mangerons du gruau froid. 

Anecdote, dans le sac contenant le réchaud il y avait une paire de pédales et divers boulons! 

Dimanche, deuxième journée de vélo avec beaucoup de pluie en matinée et pas mal de soleil en après midi. On se paye de belles montées toujours en longeant la côte pour terminer au bout d’une longue pointe. Hado cape.

En route, trois missions. 

– Remplacer notre réchaud. Ce que nous réussissons à Karatsu au Good Day (un genre de Walmart). C’est une bonne journée! 

– Au garage tout près nos finissons par nous faire comprendre auprès du mécanicien que le réchaud est brisé et doit être jeté tout comme le gaz dans la bonbonne. Ce qu’il s’empresse de faire. Il faut comprendre qu’au Japon, les déchets c’est sérieux.

– Trouver un emplacement pour passer la nuit sans payer 100$. Ici ça se complique un peu. Des pluies abondantes s’annoncent et le vent s’invite. Le parc ciblé pour bivouaquer s’avère douteux mais le stationnement un kilomètre avant est assorti d’un bâtiment avec une grande salle et des toilettes. Comme d’habitude rien n’est fermé à clé. On s’installe à l’intérieur. Heureusement car avec les vents, je crois bien que la tente aurait succombé. Pendant la journée plusieurs passent aux toilettes pour les utiliser ou pour les laver à grande eau. Un monsieur viendra nous aviser de nettoyer avant de partir et surtout de prendre nos déchets avec nous. Comme quoi notre présence est bien connu et ne les dérange pas à condition qu’on garde nos déchets! À 17h. Une autre visite. Une jeune femme nous apporte café saucisses et des nikumans . Gratuit et faite de votre mieux qu’elle nous montre sur son cellulaire. Origato!

Cliquer sur les photos pour le plein écran.

Temple Kushida.

Temple Kushida, Fukuoka.


Les cerisiers sont presqu’en fleurs.


Le fameux Shin Shin.


Premier camping près de Itoshima.


Temple de Karatsu.


Camping intérieur à Hado Cape.


Cadeaux.Nikuman.

Projet : Japon 2025

Rêver, planifier, agir. Février 2025.

Et oui, encore un rêve, encore un voyage. Cette fois le rêve nous dirige vers le Japon et la Corée. Il y a des rêves qui mettent du temps à réaliser. Ce n’est pas juste une question de planification mais aussi d’opportunités, de disponibilité. Nous quitterons la neige abondante du Québec le 25 février pour atterrir à Fukuoka le 27 avec 16 heures de vol, 10 heures de transit et 14 heures de décalage. De quoi nous épuiser et nous déboussoler. Reset de deux jours à Fukuoka. Nous repartons toujours à vélo. Cette fois sur nos deux montures d’acier, nos vieux Kona de plus de 20 ans. Décision plus ou moins rationnel car nous aurions très bien pu partir en tandem. C’est plus un feeling. 

L’étape de la planification s’achève. Les équipement, sélectionnés, souvent les mêmes à chaque voyages. La lecture de livres, de blogs ajoutent à nos connaissances et titille encore plus notre curiosité.

J’achève cette mini chronique à la lueur des néons du 777 d’air Canada, un vol direct Montréal Tokyo où nous aurons un transit et tenterons de publier ces lignes en espérant que notre carte eSIM fonctionnera.