Statistiques Japon 2025 en deux étapes.

Du 26 février au 6 avril et du 13 mai au 19 juin 2025

Jours total78 jours
Jours roulé57 jours
Km total3476 km
Dénivelé positif total28638 mètres
Km par jour roulé61 km/jour
Journée la plus longue2 juin 90 km avec 1002 mètres +
Temps en selle252 heures
Coût par jour $ can.87 $/jour
Crevaison et bris0 crevaison et multiples bris
Nuits en camping payant9 nuits
Nuits en camping sauvage29 nuits
Nuits en auberge36 nuits
Nuits en accueil1 nuit
Nuits en w/s1 nuit
Nuits en transport2 nuits

Météo : Le premier mois fut froid et humide, difficile! Le reste beaucoup plus clément mais il pleut quand même souvent. C’est pas pour rien qu’il y a des parapluies en libres services un peu partout.

Coût : Ce fut moins coûteux que prévu sauf la dernière semaine à Tokyo. Nous mangions occasionnellement au restaurant, genre une vingtaine de fois et plutôt dans les resto bas de gamme. Pas de haute cuisine ni de grillades de viandes pour nous.

Imprévus: ça commence par l’oubli (qui n’en était pas un) des pédales du vélo de Josée puis le réchaud qui flanche. Les souliers de Robert dont la semelle décolle puis changer les quatre roues (trop usées). Josée qui brise la fourche avant qui a été changé ainsi que le frein avant remplacé par un frein à disque. Le rack avant et le rack arrière du vélo à Josée qui brise aussi. Remplacé. Deux fois pour celui en arrière! Enfin l’œillet du cadre à Josée qui casse, soudé mais qui cède le lendemain. Le rack tient toujours avec les tie-wraps. Le télé-objectif de la caméra qui brise (probablement échappé par Robert), un arceau de la tente qui est plié par le vent (oui il ventait en titi). Enfin quatre de nos sacoches prennent l’eau, deux ont été retourné au Québec et deux ont maintenant des « dry bag » à l’intérieur. Les souliers de Josée commence à décoller. Rien de tout ça n’était insurmontable, parfois un peu frustrant mais partout nous avons trouvé une solution et de l’aide, au Japon comme en Corée. Heureusement il y a les traducteurs sur nos cellulaire!

On aime, on aime moins:

Les moins: La gestion des rébus et le sur emballage. Extrême! La rigidité de fonctionnaire. Les autos qui tournent au ralenti, longtemps longtemps. Le prix des fruits très élevés et l’absence de marché public. Le plus difficile fut la barrière de la langue et manque de contact avec les gens. Le réseau Warmshowers n’a pas fonctionné pour nous. En fait il y a peu de gens qui veulent et peuvent accueillir. Gêne, timidité?

On aime: Civisme, respect, sécurité. Ici le danger tant pour le vol que pour les accidents nous semble très bas. La conduite

automobile qui respecte les piétons et cyclistes. C’est top! La bière n’est pas cher et l’indice café est comme au Québec, peut- être même moins. Il y a des dépanneurs partout avec toilettes propres et oui on aime les bidets! Les hôtels sont plus cher qu’en Corée mais pas si mal. Entre 60 et 80$ la nuit, sauf pour Tokyo.

première partie

deuxième parie.

Tokyo

11 au 19 juin 2025

Entrer dans Tokyo s’avère facile, presque décevant tant c’est simple. D’abord une piste cyclable se rend jusque dans la baie. Nous bifurquons avant pour rejoindre un centre névralgique où passe un demi-million de personnes par jour. A moins de 400 mètres c’est toujours calme! Dès notre arrivée nous cherchons sous une pluie fine pas si fine la statue de Hachiko (Hatchi). Le fameux quadrilatère est en rénovation, la statue est plus loins sous vitre avec une file d’attente interminable pour se prendre en photo avec la dite vedette. Pas pour nous, juste Hatchi. D’ailleurs la très grande majorité des chiens ici sont de race Akita inu. Nous poursuivons jusqu’à notre premier logement.

Nous passons 5 nuits à Tokyo dans deux quartiers différents. Beaucoup de marches au menu, au moins 40 km avec et sans parapluie. Certain porte d’ailleurs le parapluie même en roulant à vélo, sans casque! Il n’y a que les enfants et les Ciclo-sportifs qui portent le casque. 

Le château d’Edo (ce qu’il en reste) et son jardin, la gare de Marunouchi où arrivent justement des dignitaires, le marché aux poissons avec du thon et des anguilles hors de prix en cette première journée.Ce marché nous a bien semblé un attrape touristes. Les marchés publics sont d’ailleurs presque inexistant au Japon contrairement à la Corée ou ailleurs en Asie.

La visite du parc Shinjuku, c’est toujours beau les gros arbres. La rue des boutiques fashion hors de prix nous laisse indifférent mais c’est clinquant à souhait. Le shrine Meiji Jingu nous ravit beaucoup plus ainsi que l’allée de ginkgo qui doit être spectaculaire à l’automne.

Le lendemain nous ferons une visite guidée du jardin Tokudaji avec une dame pas mal plus âgé que nous! C’était le jardin privé du premier shogun avec résidence juste à côté. Maintenant il y a le très grand stade de baseball à la place et il ne reste que le quart du jardin. Presque tout ayant été détruit lors de la deuxième guerre mondial. Nos montures et tout nos bagages nous attendent à l’entrée du parc. Aucune crainte pour le vol ici. On nous explique qu’un voleur perdra non seulement son travail et son honneur mais il ne retrouvera plus d’emploi en plus de la lourde amende. En passant près du stade il a en ce samedi beaucoup d’animation. Nous y découvrons le cosplay. Intense!

Nous arrivons à notre deuxième hôtel en plein centre d’un tumulte touristique et commercial. Les vélos resterons encore devant l’hôtel sans que personne ne les touche. Les cafés sont bondés, file d’attente, alors nous aboutissons au Starbucks (même si nous les évitons normalement au profit des cafés locaux) du parc Uenokoen sous la pluie qui redémarre . Faut dire que les Starbucks sont partout au Japon et généralement très bien positionné. Le quartier Ueno grouille de partout de jour comme de soir. À Tokyo il faut sortir le soir. Ici nous sommes servit avec toutes ces ruelles où tout est ouvert, resto comme toutes les boutiques d’ailleurs. Dimanche au parc c’est la fête. Amuseurs public, stands de bouffe, chanteurs, danseurs se démènent sous une fine pluie. La pluie ne les empêche pas de performer. La dame du jardin nous disait justement que c’est maintenant la saison des pluies et de la chaleur. Mmmm! 

Outre le parc et les rues marchandes il y a évidemment le zoo et des musées dont le musée national de Tokyo que nous visiterons en une demi-journée sans faire le tour complet. En soirée nous faisons les boutiques à la recherche d’items précis pour nos petits enfants. Pokémon et les Mangas sont ici à l’honneur et nous nous y retrouvons difficilement dans ce monde inconnu. Heureusement certains commis nous dirigent.

Scène de vie.

Lundi, sous une chaleur étouffante nous quittons encore facilement Tokyo. 13 km de route en ville facile puis des pistes cyclables jusqu’à Narita. Cuit après quelques 83 km sous la chaleur nous nous réfugions dans notre chambre climatisée. Demain repos il fera encore plus chaud.

Narita, c’est ici qu’est situé l’aéroport international, ici aussi que nous terminons ce voyage pour retourner à la maison. Tout va bien, aucun souci de santé ne nous force au retour. Évidemment nous n’avons pas tout vu ce que le Japon a à offrir mais nous avons le sentiment d’avoir fait le tour. Ce voyage en aura été un d’imprévu, d’introspection et de réflexion. Une fatigue mentale c’est installé. Nos yeux sont fatigués. Nous sommes difficile à émerveiller. Le pays est pourtant si beau mais comme nos enfants nous le suggèrent, il faut respecter nos limites, nos envies. Nous retournons les prendre dans nos bras. Au plaisir de vous voir ou revoir, en personne et de partager un moment avec vous.

Kyoto, Nakasendo, Fuji

Du 30 mai au 11 juin. Kyoto à Tokyo Par la piste de Nakasendo.

Nous quittons Kyoto en direction des Alpes Japonaises. En faisant nos recherches nous avions aperçu la route de Nakasendo qui reliait Kyoto et Edo (Tokyo). L’une des routes commerçantes de la période Edo soit celle dites de l’intérieur, par les montagnes. Autrefois il y avait des postes de contrôle et des gîtes pour les marcheurs et les Pèlerins, des petits villages au milieux des gorges et le long des rivières. De nos jours, plusieurs marcheurs font cette route soient par goût de la randonnée ou pour faire un pèlerinage, en fait c’est leurs routes de compostelle.  C’est ainsi que nous entreprendrons notre route en suivant le plus possible cette route dites de l’intérieur. Elle est réputée grimper, elle le sera. 

Mais avant nous sommes attendus chez notre premier hôte w/s Jacquelyn et Robert. Deux expatriés américains qui vivent ici depuis 40 ans. Maintenant retraité, ils se sont bien intégré à la société de leur village. Ici au Japon dans les petites villes, la vie communautaire est très importante, les travaux d’entretien des sites religieux, les travaux de nettoyage des rues, réunions de résident, tous doivent y participer. De ce côté nous avons beaucoup à apprendre, les gens sont actifs jusqu’à un âge avancé, soit comme bénévole dans les musées et jardins ou tout autres groupes. 

Pour nous rendre il faudra remonter la chaîne de montagnes qui sépare Kyoto du lac Biwa dans un premier temps et affronter les vents venant du nord. Une bonne soirée dans une maison traditionnelle, dodo sur tatamis et futon. Nous quittons nos hôtes pour un premier arrêt à Hikone pour voir un jolie jardin avec sur fond un autre château de l’époque Edo le plus préservé du Japon près du lac. 

Au jardin Genkyuen.

 

Château de Hikone.

Par la suite, petites routes, montagnes et de très beaux paysages parfois sous un ciel menaçant accompagne nos journées. Mais comme tout le long de ce voyage un nouvel imprévu s’invite, un bris sur le cadre de Josée, soit un œillet qui attache le support arrière le tout dans une super montée. Attaches rapides, ruban électrique et des prières que ça tienne un bout. Finalement nous aurons dans la descente un soudeur qui replacera l’œillet. Comme une bonne journée de pluie s’annonce pour prenons un journée de repos en hôtel à Gifu, une ville sans trop d’intérêt mais nous sommes au sec. 

Soudeurs à l’œuvrent.

 

À partir d’ici nous entrons vraiment dans un secteur montagneux, aux petites routes bien sinueuses qui nous mènera à Magome, Nagisco, Kiso et finalement Matsumoto soit les Alpes Japonaises. Ça grimpe bien jusqu’à Magome, beau petit village de montagne, aux maisons de bois à l’ancienne. Mais aussi très fréquenté par les touristes, beaucoup trop. En repartant de Magome oups, un bruit étrange réapparaît. Merde, de merde la soudure n’a pas tenue. Réinstalle des attaches rapides, ruban et nous repartons, nous verrons plus tard pour la réparation. 

Nagisco est nettement mieux car peu de gens marche jusqu’ici. Nous n’y verrons non plus de cyclotouristes. En arrivant à Matsumoto après trois journées de plus de 1000 mètres de dénivelé positif nous entrevoyons les montagnes enneigées direction Nagano. Une décision s’impose ici car la météo nous donne une fenêtre de deux à trois jours de ciel passable avant la pluie. Il faut donc choisir Nagano ou Fuji.Fuji gagnera et nous le verrons un peu de justesse. Notre premier regard se fera dès le midi suivant après une montée matinale toujours sur le Nakasendo et qui hésite entre sentier pédestre ou route. Enfin c’est la passe Shiojiri-toge à 1058m. Il est encore à 100km mais on le voit. Pour ce qui est des photos ben on ne vous a pas parlé du bris du téléobjectif? Cassé depuis la dernière semaine en Corée. Ben oui! 

 


Fuji au loin. Le voyez-vous?

Après la passe ça descend très abruptement pour quelques km avant d’arriver au lac Suwa puis on descend la vallée doucement sur 80km avant de rencontrer un mur de montagnes. Passer de 200 à 900 mètres d’altitude en 15 km, surtout les 10 derniers en évitant les tunnels sauf le dernier qui débouche au lac Motosu et au camping avec vue sur Fuji. La montée fut longue et chaude mais heureusement une petite section est réservée aux cyclistes. Sommes toutes une belle journée. C’est ici précisément que LA photo fut prise pour le billet de 1000 yens. Le plafond nuageux est de plus en plus bas et lui donne un petit côté mystique agréable. Nous l’admirerons toute la soirée avec deux bières bien méritées et deux cafés le lendemain matin. Nous longerons par la suite deux autres lac qui entourent Fuji. Ils y en a cinq, tous reliés de façon souterraine. Et Fuji disparaît dans les nuages.

Nous sommes déjà en route pour Tokyo. Tokyo qui n’était pas au trajet original. Mais nous sommes si près et il paraît qu’y entrer à vélo s’avère facile. A suivre!

Japon du 13 au 30 mai.

Après une traversée tranquille nous débarquons à Fukuoka (encore) et avec mission de trouver une carte SIM physique, une bonbonne pour le réchaud et reprendre la route le plus vite possible en matinée. Ce qui sembla être simple s’avère compliqué. Il est très compliqué de trouver une carte SIM ici, nous avons même fait un détour pour se rendre à l’aéroport mais en vain, les forfaits sont inadéquats. Après 20 km de tournage en rond nous quittons la ville avec la bonbonne, de la bouffe mais pas de carte. Au moins Robert a un forfait e-SIM pour son cellulaire que nous partagerons.

À partir de maintenant nous longerons la côte ouest en direction de Hagi pour un premier temps. Nous essaierons de prendre le plus possible les petites routes pour ainsi éviter par le fait même les nombreux tunnels et ainsi passer par les petits villages côtiers. Qui dit petites routes, dit grand dénivelé mais tout de même faisable sans trop souffrir. 

Sur la route nous passerons par divers temples dont le fameux sanctuaire Motonosumi aux 123 Toris en bord de mer. C’est touristique mais la magie opère. Après quatre jours de camping nous arrivons à Hagi ville aux quartiers préservés de la période Edo. C’est très beaux mais nous avons déjà vue beaucoup de ces maisons en cours de route. Nous sommes dans un petit hôtel, en dortoir car tout est plein. Nous sommes contents car dans le nuit un très gros orage avec de gros vents à fouetté les fenêtres de notre hôtel, je vois mal comment la tente aurait résisté.

On campe encore au bord de la mer

Chateau de Kokura en route à Kitakyushu.

Sanctuaire Motonosumi et les 123 Toris.

Toujours au sanctuaire.

Une de nos routes favorites, la 66.

Toujours sur les petites routes et par la route national 9 nous nous dirigeons vers Matsue. En chemin nous ferons même l’expérience des fameux Onsens Japonais. C’est quand même spécial, les Japonais sont discret et réservé, mais dans un onsen, pas de gêne, bien sûr il y’a des sections séparées par sexe, mais dans chaque sections le nudiste est roi, tout le monde sur le même pied. Mettons que ça décomplexe un peu tout de même. 

Arrivé à Izumo, ville près de Matsue, nous décidons de faire le tour du lac par sa rive nord, nous avons le temps même si notre hôtel est du côté sud. Erreur, en milieu d’après midi la pluie s’installe pour plusieurs heures, beaucoup de pluie même. Nous arrivons complètement mouillé. Dire que si nous avions suivi le plan initial nous serions arrivés avant et bien au sec. 

Le lendemain, une mega grosse brume épaisse nous suit toute la journée, la vue est voilée mais c’est beau tout de même. Les paysages sont vraiment beaux, mais le vent s’intensifie durant la journée, évidemment de face. Nous trouvons un coin pour camper avec un abri et toilettes mais le vent devient tellement fort que nous démontons le campement et rebroussons chemin vers un endroit repéré juste un peu plus loin, à l’abri du vent mais pas de toilette et eau. Nous passons une bonne nuit et marcherons vers les sanitaires le matin venu.

Vous connaissez la précision japonaise, mais il y a aussi la rigueur japonaise. Il y a des campings gratuits, genre municipale, mais il faut réserver en ligne 5 jours avant. Tu ne peux accéder au camping même si il est complètement vide. Pas de réservation pas d’accès même  si la personne a l’accueil n’a rien à faire. Ah la la, des fois!

À partir de là notre prochain objectif est kyoto en longeant encore la mer, puis par les montagnes et rejoindre le lac Biwa, le plus grand lac d’eau douce au Japon et vieux de 4000 ans.

C’est là que certain imprévu s’annonce, tout d’abord une petite route de fermée nous ramène sur une plus grosse, pas grave. Nous reprenons une autre petite route mais encore là, elle est fermé mais il y a un problème, l’autre route c’est l’autoroute avec des mega tunnels, genre plusieurs kilomètres pas d’espace sur le côté, mais surtout pas permis à vélo. Par contre sur le panneau qui indique que la route est fermé, il suggère de prendre l’autoroute même pour les vélos et petites motos selon Google traduction. Finalement nous nous dirigeons vers cette route le cœur battant sous la pluie avec toutes nos lumières en actions. Nous n’aurons pas fait un kilomètre que la police nous demande de nous ranger sur le côté. Encore avec notre amie Google nous faisons comprendre au policier que le détour qui nous suggère est vraiment pas sur notre route. Finalement après discussion il appelle un confrère qui viendra avec un camion fermé et nous conduira à Kami, notre destination du jour. C’est sur la route que nous comprenons qu’il était vraiment imprudent de prendre cette route, des tunnels qui totalisent 13 km. Merci beaucoup monsieur l’agent. 

Ainsi nous reprenons la route des montagnes sous la pluie, nous restons positifs et les paysages sont tout de même envoûtant sous cette pluie et les nuages. Nous passerons même par la fameuse ville réputé pour ces Onsens Kinegataki. Très belle ville, beau monastère, beaux Onsens, beaucoup de touristes. 

Finalement la pluie cesse après deux jours. Bien trempé nous poursuivons notre route accompagné de jolies villages et temples. À Takahama nous regardons la mer une dernier fois et prenons encore la route des montagnes mais cette fois pour les deux et trois semaines à venir en direction des Alpes japonaises. Mais avant Kyoto la belle. Ici à Osaka, tout près de Kyoto, il y a l’exposition universelle, ça attire du monde. Ce qui fait qu’à Kyoto il y a beaucoup, voir vraiment trop de touristes, ça explose de partout. Difficile de profiter pleinement de cette ville culturelle tant il y a du monde. L’histoire est tellement présente ici, tant de sites a voir. Ce qui nous fait réaliser que nous ne passerons pas par Nara, comme nous avons beaucoup vues de sites religieux sur la  route nous n’en sentons pas le besoin. Par contre on se gâte ici en ville, restos et confort à l’hôtel. 

Demain nous repartons sur la route en direction du mont Fuji, les Alpes japonaises et Nagano.

parcours .

21 mars au 6 avril 2025, Japon. Île de Shikoku et retour à Fukuoka.

C’est enfin sous le soleil et les 20 degrés que nous amorçons notre route. Deux bivouacs le long de cette très belle petite route, la 255 qui longe la mer avec beaucoup de monte et descend. Beaucoup d’oranges le long du chemin. Notre deuxième plus belle route à date. Nous bivouaquons le deuxième soir au parc Futami et nous découvrons qu’il y a pas mal de japonais qui utilise ces haltes pour dormir dans leur auto ou mini fourgonnette. Il y en avait entre 15 et 20 cette nuit ! 

Dimanche le 23 nous passons par Matsuyama. Au jardin du château, les fleurs se font attendre. C’est un printemps tardif. En fin de journée nous couchons dans un « biker house ». Nous avons en fait une chambre dans une maison où la cuisine et les toilettes sont communes. Dodo sur les tatamis. 

Nous arrivons maintenant sur la fameuse route Shimanami qui passe d’îles en îles avec des ponts impressionnants. Nous y croiserons une centaine de cyclistes sur des vélos loués. Le camping Tatora près d’un pont nous coutera seulement 16$. Nous poursuivons d’îles en îles vers l’ouest après un autre ferry. Nous y rencontrerons seulement deux cyclistes, deux français avec qui nous roulerons tour à tour quelques km. Xavier en route pour son tour du monde et Antoine qui roule au Japon depuis presque une année.

Cliquer sur une photo pour le texte et le plein écran.

Après cette suite d’îles il nous reste un ferry pour entrer à Hiroshima pour les deux prochaines nuits dans un studio de trois étages avec cuisinette, lave linge, le grand luxe. Il nous aura fallu au moins 30 minutes pour réussir à ouvrir les portes. Heureusement nous sommes arrivés en même temps qu’une autre famille et un couple de japonais. Nous en étions tous à notre première expérience en entrée autonome. Un code pour la première porte puis un iPad tout en japonais pour nous identifier. Nous prendre en photo ainsi que les passeports, nos coordonnées canadiennes pour finalement obtenir le code de notre porte. Une autre expérience! 

Jeudi le 27 nous nous baladons en ville. Le jardin Shukkein, très joli et pas mal fleurit, le dôme de la bombe et le parc de la paix. Nous dînerons d’une spécialité au minuscule resto Hassei pour des Okonomiyaki succulent et sustentant. Je dis bien un jeudi car les vendredis et samedis sont occupés et de deux à trois fois plus cher. Vaut mieux camper les fins de semaine. Nous bivouaquerons donc les trois prochains jours. La météo n’est plus clémente avec nous. Le mercure passe de 2 degrés la nuit à une dizaine le jour avec un ciel pas mal voilé  en permanence. Après Hiroshima nous passons évidemment par l’île Itsukushima avec ces chevreuils mais surtout son temple Miyajima, magnifique. Il y a ici du touriste en quantité incroyable. Quatre bateaux font la navette au 15 minutes ! La visite en vaut quand même la peine. L’idée était d’y coucher mais une fois rendu au camping, il est bien fermé avec pancartes de ne pas passer ni camper. Retour sur le ferry en fin d’après-midi donc. Le lendemain notre destination est un pont de bois Kintaiko a cinq arches à Iwakuni. Surprise les cerisiers sont en fleurs au parc. Le pont est spectaculaire tout comme les fleurs. Il y a plusieurs food truck sur place et de nombreuses familles qui y piqueniquent comme nous, même au frais ! Un autre parc nous attire pour le lendemain pour son massif de cerisiers. Mais la floraison est complètement fini, dommage. Le 31 et premier avril nous prenons hôtel à Shunan, épuisé par le froid. Repos, lavage et trois repas au restaurant Terakoya. Délicieux, a quelques pas de notre hôtel Pinpon et littéralement à deux pas de la gare et de la magnifique librairie. 

De retour sur l’île de Kyushu par ferry nous voyons bien la différence, la fleuraison est bien présente, cerisiers en fleur a son apogée ,la période Sakura une obsession pour les japonais, ainsi que les tulipes, pensées et le jardinage bas son plein. 

Notre route se dirigera maintenant vers Hita via la vallée et ses montagnes en prenant une piste cyclable bien calme avant de prendre une route un peu plus achalandé pour notre dernier bivouac avant de quitter l’île car nous arrivons à Fukuoka pour prendre un autre ferry vers Busan en Corée. Alors que nous nous préparons à bivouaquer dans un parc, un japonais s’arrête pour nous parler. Il parle anglais chose plutôt rare. À la fin il nous demande où nous coucherons ce soir. 

-Ici, croyez-vous que c’est ok. 

-Mmmm j’imagine que oui mais vous pourriez venir dans ma maison. 

-Bien sur !

Il téléphone à sa femme pour l’autorisation, c’est bon. Nous marchons jusqu’à chez lui avec ces deux chiens. Osamu a le même âge que moi et était professeur d’anglais, Yoshiko du même âge que Josée professeur de gym. Une belle soirée de discussion avec un peu de saké, un atlas papier et ben des questions. Dodo sur tatamis dans une magnifique maison, au chaud. Après 80 km ça fait du bien. Peut-être reviendront-ils au Canada. Ils étaient venu aux chutes Niagara et à Banff pour leur voyage de noce. Nous repartons heureux de cette belle rencontre après un petit déjeuner japonais. Josée repartira aussi avec un souvenir très spécial confectionné par Yoshiko.

La vie la vie, observations diverses.

Il y en a des toilettes publiques partout, gratuites et jamais barrées. Donc un bivouac au parc veut dire qu’il y a des toilettes généralement propres.

Aucune fille ne porte des leggings mais parfois les jupes sont très courtes.

Tout les piétons et les cyclistes traversent aux endroits indiqués. Tous respectent les feux de circulation. Les piétons et cyclistes ont toujours priorité aux traverses, les automobilistes attendent. 

Les trois grandes chaînes de dépanneurs, 7eleven, Lawson et Family Mart sont ouvert et 24 heures mais les grandes surfaces n’ouvrent pas avant 9h. Les cafés rarement avant 10 voir 11h. Plusieurs restaurants n’ouvrent qu’aux heures d’affluence 11 à 14 et 17 à 19h. 

Ils fument et vapotent pas mal mais seulement aux endroits indiqués et à l’extérieur. À chaque entrée quelque part on nous salut avec le Kon’nichiwa. 

Les japonais jardinent beaucoup, partout. Ici pas de pelouse. Il y a énormément de déplacements à vélo et beaucoup de stationnements pour vélos. Au Japon nous ne craignons pas le vol. Nous laissons nos vélos avec leurs chargements à l’extérieur sans crainte pendant nos visites de jardins ou pour nos courses à l’épicerie. 

Pour l’environnement disons que le zéro déchets n’est pas à l’ordre du jour. Tout est sur emballé et il n’y a pas de poubelles sauf aux dépanneurs, qui deviennent des gestionnaires de rebut. Aucun déchets ne traînent dans les parcs ou les villes mais les bords de routes sont parfois jonché de sacs de déchets. Beaucoup de tri se fait à la maison et donc de recyclage Mais le tout semble compliqué. Ici pas de site d’enfouissement mais des sites d’incinérations de déchets. Tout disparaît dans les airs. 

Prochain chapitre, la Corée du Sud.

Nous avons tant de photos, difficile de choisir. Un jour nous ferons un vrai album photos.

9 au 21 mars, Oita, île de Kyushu, Japon.

Depuis Nagasaki nous avons roulé le long de la mer afin de rejoindre le Mont Aso et son cratère bien fumant. Sur la route la mer d’un côté et les montagnes de l’autre, pas beaucoup de plat par ici. Nous sommes dimanche et les japonais profitent de la belle journée pour faire un tour de voiture, ils visitent beaucoup leurs pays. Après avoir traversé un pont interdit aux vélos une voiture de police nous dépasse, ouf c’est pas pour nous. Mais tous juste après, les ambulances et les pompiers font de même. Nous arrivons presque en même temps qu’eux, au gros face-face, sur une petite route toute en courbes. À voir les voitures ça frappé fort, déjà il y a au moins un kilomètre de voitures à l’arrêt, nous contournons par les terrains privés et continuons notre route en regardant la ligne de voitures s’allonger. Cela fait réfléchir. 

Nous poursuivons notre route afin de rejoindre la ville de Kumamoto le lendemain et d’y visiter le jardin mais avant nous dormirons le long de la route dans une halte routière et à Kumamoto dans un parc municipale. Le jardin Suizenji Jojuen est superbe mais nous sommes trop tôt en saison, même la pelouse est jaune. 

Prochain objectif le mont Aso, toute une grimpette, nous partons sous le soleil et arrivons au contrefort en gelant sous la menace de la pluie, nous entamons la descente vers la ville d’Aso et trouvons un espace où monter notre campement avant la nuit. Le lendemain poursuite de notre descente vers la caldeira et la ville d’Aso, faire les provisions et reprise de la montée vers le cratère d’Aso ou là encore il fera froid, beaucoup de touristes qui te regardent avec ton bicycle l’air décourager. Bon le cratère est fermé, il y a trop de gaz toxique, ha bon, faut redescendre. Pas grave belle descente avec un mega tunnel pas éclairé, c’est le top jusqu’à Takamori. 

En haut du ridge avec vue sur la caldeira.

En route vers le mont Aso.

En haut du mont Aso avec le cratère et les gaz.

Prochain objectif la gorge de Takachiho, provenant de la formation volcanique, vraiment très beau mais faut travailler pour si rendre. De notre Bivouac à la halte routière en sortant de  Takamori il y à plusieurs tunnels et pas beaucoup de place pour y trouver sa place mais ça va. Après une bonne nuit poursuite de la montée pour bien redescendre tout en lacets vers la fameuse gorge, rendu en bas nous ne voyons que des kiosques de bouff, ben décourager nous mangeons nos onigiris en nous disant pas tous ça pour ça pis en plus faudra tout remonter.  Mais non, après vérification nous trouvons le dit lieux qui s’avère très spécial. 

C’est bien beau tout ça mais faut tout de même remonter avec tout notre barda vers notre prochaine destination la région d’Oita en passant par la route 7, très petite route 7 et bien sûr sa vallée, un super belle après midi au rythme de tortue car ça monte tout l’aprem. Trouver un bivouac est compliqué tellement il n’y a pas de plat, nous finirons le long d’un caniveau dans un virage. Au réveil, le ciel est bien bouché, il va pleuvoir, nous déjeunons en vitesse et démontons le campement avant la pluie qui commencera dès nos premiers coup de pédale. 4,5 km de montée et 350 mètres de dénivelé positif en continue jusqu’au TUNNEL, nous sommes bien moites sous nos habits de pluies. Après le tunnel c’est la descente, 22 km de long et 1150 mètres de dénivelé négatif en pente plutôt raides. Cette route 7 est formidablement belle mais nous ne prenons des photos que dans notre tête. 

Route 7 en montant.


Route 7 toujours en montant.

Nous sommes complément frigorifié, les mains peines à fermer les freins, un arrêt au 7 eleven nous réchauffera quelque peu. Prochain objectif un hôtel avec du chauffage pis ça presse. Nous sommes à Bungo Ono et il n’y a que quelques hôtels de listés sur Google map. Nous peinons à débusquer le premier, le Mikuniya Inn. Il est pourtant en face de nous me dit la fille au dépanneur! Nous nous décidons à frapper (on dirait une résistance privée). Je vous passe tout les détails mais ce sera toute une expérience. Nous communiquons via nos téléphones pour traduire et par de multiples gestes. C’est manifestement une famille qui gère la place et qui ne reçoit probablement que des japonais. Tatamis au sol, table basse avec chauffage en dessous, matelas minces directement au sol, salle de bain commune (ça les inquiétait de savoir si cela nous convenait) et le comble, repas inclus. Ce fut une expérience gastronomique intense, intéressante, mémorable et apprécié. La maman, gérante, cuisinière nous a rapidement adopté. En plus d’adapter les repas pour nous elle a aussi fait notre lavage. Deux soupers, deux déjeuners de dégustation plus tard nous repartons, avec un goûter pour la route qu’elle nous a préparé, direction Oita. 

Notre chambre à Bungo Ono, le Mikuniya Inn.

Premier repas.


Un des des petits déjeuners.

Mission, trouver des roues, car les nôtres montrent trop d’usure à notre goût. Nous aurions dû partir avec des roues neuves mais elles semblaient bien avant notre départ. Bref les descentes des derniers jours les ont usés. La première boutique en chemin se nomme Allways bicycle. Le gars est super gentils. Après de multiples téléphones chez plusieurs boutiques, même certaines sur notre chemin des prochains jours, rien. Mais il est possible d’en commander et nous les aurions dans trois jours. Go, on paye la moitié et nous ferons une « loop » autour du mont Futago pour revenir. 

J’en profite pour parler des « pistes cyclables » qui sont plutôt des trottoirs à largeur variable servant autant pour les vélos que les piétons. Des entraves sont placés pour que les voitures ne puisent y circuler. C’es là que ça se gâte! Nous sommes à Beppu et la mer est à notre gauche. Josée contemple un peu trop longtemps et ne voit pas le poteau de métal en U. Chute. Pas de blessure, seulement des égratignures mais. La fourche avant est plié vers l’intérieur. Ha la la ! Il nous est quand même possible de rouler les prochains 20 km pour rejoindre Allways bicycle. En chemin nous arrêtons chez toutes les boutiques vélos pour trouver une fourche qui convient. Chez une boutique je parviens à parler avec notre désormais ami pour l’informer de la situation et voir si il pourrait trouver une solution. Une autre boutique nous donne une fourche usagée qui pourrait dépanner, je la prend, on verra bien. Chez Allways, il a déniché une fourche neuve avec suspension et frein à disque. Chanceux tu dis ? Avec lui nous changeons fourche, frein et roues pour repartir en fin de journée à l’hôtel. 

Les trois derniers jours nous avons eu toutes les météos, même de la neige. Ce soir la nous avons dormi dans un love hotel. Le lendemain après 15 tunnels nous couchons en bord de mer avec le magnifique Shrine Hachimannadu derrière nous. Le matin en se levant vers 6h pour voir le soleil se lever, il y a une douzaine de photographes devant la tente, pour la même raison ! Demain, 21 mars, départ vers le ferry qui nous mènera sur l’île de Shikoku. 

Le long de notre loop de trois jours.

 

Journée de soleil, pluie, grêle et neige. Nous coucherons au chaud.

 

Un des 15 tunnels.

 

En face de notre campement au shrine Hachimannadagu.

 

Idem , mais le matin au lever.

 

L’entrée du shrine.

 

Notre nouvel ami. Daisuke Nagata.

Pour finir voici différentes places où nous avons campé gratuitement.

Au parc Kumamoto.

 

Vrai camping municipal gratuit. Kokuyo.

 

Bivouac dans la descente du ridge vers la ville d’Aso

 

En route vers Takachiho sur la 325.

 

La première nuit sur la route 7. Juste à côté des chutes Jokoji.

 

Au shrine où il y aura des photographes le lendemain matin.