Kyoto, Nakasendo, Fuji

Du 30 mai au 11 juin. Kyoto à Tokyo Par la piste de Nakasendo.

Nous quittons Kyoto en direction des Alpes Japonaises. En faisant nos recherches nous avions aperçu la route de Nakasendo qui reliait Kyoto et Edo (Tokyo). L’une des routes commerçantes de la période Edo soit celle dites de l’intérieur, par les montagnes. Autrefois il y avait des postes de contrôle et des gîtes pour les marcheurs et les Pèlerins, des petits villages au milieux des gorges et le long des rivières. De nos jours, plusieurs marcheurs font cette route soient par goût de la randonnée ou pour faire un pèlerinage, en fait c’est leurs routes de compostelle.  C’est ainsi que nous entreprendrons notre route en suivant le plus possible cette route dites de l’intérieur. Elle est réputée grimper, elle le sera. 

Mais avant nous sommes attendus chez notre premier hôte w/s Jacquelyn et Robert. Deux expatriés américains qui vivent ici depuis 40 ans. Maintenant retraité, ils se sont bien intégré à la société de leur village. Ici au Japon dans les petites villes, la vie communautaire est très importante, les travaux d’entretien des sites religieux, les travaux de nettoyage des rues, réunions de résident, tous doivent y participer. De ce côté nous avons beaucoup à apprendre, les gens sont actifs jusqu’à un âge avancé, soit comme bénévole dans les musées et jardins ou tout autres groupes. 

Pour nous rendre il faudra remonter la chaîne de montagnes qui sépare Kyoto du lac Biwa dans un premier temps et affronter les vents venant du nord. Une bonne soirée dans une maison traditionnelle, dodo sur tatamis et futon. Nous quittons nos hôtes pour un premier arrêt à Hikone pour voir un jolie jardin avec sur fond un autre château de l’époque Edo le plus préservé du Japon près du lac. 

Au jardin Genkyuen.

 

Château de Hikone.

Par la suite, petites routes, montagnes et de très beaux paysages parfois sous un ciel menaçant accompagne nos journées. Mais comme tout le long de ce voyage un nouvel imprévu s’invite, un bris sur le cadre de Josée, soit un œillet qui attache le support arrière le tout dans une super montée. Attaches rapides, ruban électrique et des prières que ça tienne un bout. Finalement nous aurons dans la descente un soudeur qui replacera l’œillet. Comme une bonne journée de pluie s’annonce pour prenons un journée de repos en hôtel à Gifu, une ville sans trop d’intérêt mais nous sommes au sec. 

Soudeurs à l’œuvrent.

 

À partir d’ici nous entrons vraiment dans un secteur montagneux, aux petites routes bien sinueuses qui nous mènera à Magome, Nagisco, Kiso et finalement Matsumoto soit les Alpes Japonaises. Ça grimpe bien jusqu’à Magome, beau petit village de montagne, aux maisons de bois à l’ancienne. Mais aussi très fréquenté par les touristes, beaucoup trop. En repartant de Magome oups, un bruit étrange réapparaît. Merde, de merde la soudure n’a pas tenue. Réinstalle des attaches rapides, ruban et nous repartons, nous verrons plus tard pour la réparation. 

Nagisco est nettement mieux car peu de gens marche jusqu’ici. Nous n’y verrons non plus de cyclotouristes. En arrivant à Matsumoto après trois journées de plus de 1000 mètres de dénivelé positif nous entrevoyons les montagnes enneigées direction Nagano. Une décision s’impose ici car la météo nous donne une fenêtre de deux à trois jours de ciel passable avant la pluie. Il faut donc choisir Nagano ou Fuji.Fuji gagnera et nous le verrons un peu de justesse. Notre premier regard se fera dès le midi suivant après une montée matinale toujours sur le Nakasendo et qui hésite entre sentier pédestre ou route. Enfin c’est la passe Shiojiri-toge à 1058m. Il est encore à 100km mais on le voit. Pour ce qui est des photos ben on ne vous a pas parlé du bris du téléobjectif? Cassé depuis la dernière semaine en Corée. Ben oui! 

 


Fuji au loin. Le voyez-vous?

Après la passe ça descend très abruptement pour quelques km avant d’arriver au lac Suwa puis on descend la vallée doucement sur 80km avant de rencontrer un mur de montagnes. Passer de 200 à 900 mètres d’altitude en 15 km, surtout les 10 derniers en évitant les tunnels sauf le dernier qui débouche au lac Motosu et au camping avec vue sur Fuji. La montée fut longue et chaude mais heureusement une petite section est réservée aux cyclistes. Sommes toutes une belle journée. C’est ici précisément que LA photo fut prise pour le billet de 1000 yens. Le plafond nuageux est de plus en plus bas et lui donne un petit côté mystique agréable. Nous l’admirerons toute la soirée avec deux bières bien méritées et deux cafés le lendemain matin. Nous longerons par la suite deux autres lac qui entourent Fuji. Ils y en a cinq, tous reliés de façon souterraine. Et Fuji disparaît dans les nuages.

Nous sommes déjà en route pour Tokyo. Tokyo qui n’était pas au trajet original. Mais nous sommes si près et il paraît qu’y entrer à vélo s’avère facile. A suivre!

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