Depuis Nagasaki nous avons roulé le long de la mer afin de rejoindre le Mont Aso et son cratère bien fumant. Sur la route la mer d’un côté et les montagnes de l’autre, pas beaucoup de plat par ici. Nous sommes dimanche et les japonais profitent de la belle journée pour faire un tour de voiture, ils visitent beaucoup leurs pays. Après avoir traversé un pont interdit aux vélos une voiture de police nous dépasse, ouf c’est pas pour nous. Mais tous juste après, les ambulances et les pompiers font de même. Nous arrivons presque en même temps qu’eux, au gros face-face, sur une petite route toute en courbes. À voir les voitures ça frappé fort, déjà il y a au moins un kilomètre de voitures à l’arrêt, nous contournons par les terrains privés et continuons notre route en regardant la ligne de voitures s’allonger. Cela fait réfléchir.
Nous poursuivons notre route afin de rejoindre la ville de Kumamoto le lendemain et d’y visiter le jardin mais avant nous dormirons le long de la route dans une halte routière et à Kumamoto dans un parc municipale. Le jardin Suizenji Jojuen est superbe mais nous sommes trop tôt en saison, même la pelouse est jaune.
- Au parc Suizenji.
- Au parc Suizenji
Prochain objectif le mont Aso, toute une grimpette, nous partons sous le soleil et arrivons au contrefort en gelant sous la menace de la pluie, nous entamons la descente vers la ville d’Aso et trouvons un espace où monter notre campement avant la nuit. Le lendemain poursuite de notre descente vers la caldeira et la ville d’Aso, faire les provisions et reprise de la montée vers le cratère d’Aso ou là encore il fera froid, beaucoup de touristes qui te regardent avec ton bicycle l’air décourager. Bon le cratère est fermé, il y a trop de gaz toxique, ha bon, faut redescendre. Pas grave belle descente avec un mega tunnel pas éclairé, c’est le top jusqu’à Takamori.
Prochain objectif la gorge de Takachiho, provenant de la formation volcanique, vraiment très beau mais faut travailler pour si rendre. De notre Bivouac à la halte routière en sortant de Takamori il y à plusieurs tunnels et pas beaucoup de place pour y trouver sa place mais ça va. Après une bonne nuit poursuite de la montée pour bien redescendre tout en lacets vers la fameuse gorge, rendu en bas nous ne voyons que des kiosques de bouff, ben décourager nous mangeons nos onigiris en nous disant pas tous ça pour ça pis en plus faudra tout remonter. Mais non, après vérification nous trouvons le dit lieux qui s’avère très spécial.
C’est bien beau tout ça mais faut tout de même remonter avec tout notre barda vers notre prochaine destination la région d’Oita en passant par la route 7, très petite route 7 et bien sûr sa vallée, un super belle après midi au rythme de tortue car ça monte tout l’aprem. Trouver un bivouac est compliqué tellement il n’y a pas de plat, nous finirons le long d’un caniveau dans un virage. Au réveil, le ciel est bien bouché, il va pleuvoir, nous déjeunons en vitesse et démontons le campement avant la pluie qui commencera dès nos premiers coup de pédale. 4,5 km de montée et 350 mètres de dénivelé positif en continue jusqu’au TUNNEL, nous sommes bien moites sous nos habits de pluies. Après le tunnel c’est la descente, 22 km de long et 1150 mètres de dénivelé négatif en pente plutôt raides. Cette route 7 est formidablement belle mais nous ne prenons des photos que dans notre tête.
Nous sommes complément frigorifié, les mains peines à fermer les freins, un arrêt au 7 eleven nous réchauffera quelque peu. Prochain objectif un hôtel avec du chauffage pis ça presse. Nous sommes à Bungo Ono et il n’y a que quelques hôtels de listés sur Google map. Nous peinons à débusquer le premier, le Mikuniya Inn. Il est pourtant en face de nous me dit la fille au dépanneur! Nous nous décidons à frapper (on dirait une résistance privée). Je vous passe tout les détails mais ce sera toute une expérience. Nous communiquons via nos téléphones pour traduire et par de multiples gestes. C’est manifestement une famille qui gère la place et qui ne reçoit probablement que des japonais. Tatamis au sol, table basse avec chauffage en dessous, matelas minces directement au sol, salle de bain commune (ça les inquiétait de savoir si cela nous convenait) et le comble, repas inclus. Ce fut une expérience gastronomique intense, intéressante, mémorable et apprécié. La maman, gérante, cuisinière nous a rapidement adopté. En plus d’adapter les repas pour nous elle a aussi fait notre lavage. Deux soupers, deux déjeuners de dégustation plus tard nous repartons, avec un goûter pour la route qu’elle nous a préparé, direction Oita.

Premier repas.
Mission, trouver des roues, car les nôtres montrent trop d’usure à notre goût. Nous aurions dû partir avec des roues neuves mais elles semblaient bien avant notre départ. Bref les descentes des derniers jours les ont usés. La première boutique en chemin se nomme Allways bicycle. Le gars est super gentils. Après de multiples téléphones chez plusieurs boutiques, même certaines sur notre chemin des prochains jours, rien. Mais il est possible d’en commander et nous les aurions dans trois jours. Go, on paye la moitié et nous ferons une « loop » autour du mont Futago pour revenir.
J’en profite pour parler des « pistes cyclables » qui sont plutôt des trottoirs à largeur variable servant autant pour les vélos que les piétons. Des entraves sont placés pour que les voitures ne puisent y circuler. C’es là que ça se gâte! Nous sommes à Beppu et la mer est à notre gauche. Josée contemple un peu trop longtemps et ne voit pas le poteau de métal en U. Chute. Pas de blessure, seulement des égratignures mais. La fourche avant est plié vers l’intérieur. Ha la la ! Il nous est quand même possible de rouler les prochains 20 km pour rejoindre Allways bicycle. En chemin nous arrêtons chez toutes les boutiques vélos pour trouver une fourche qui convient. Chez une boutique je parviens à parler avec notre désormais ami pour l’informer de la situation et voir si il pourrait trouver une solution. Une autre boutique nous donne une fourche usagée qui pourrait dépanner, je la prend, on verra bien. Chez Allways, il a déniché une fourche neuve avec suspension et frein à disque. Chanceux tu dis ? Avec lui nous changeons fourche, frein et roues pour repartir en fin de journée à l’hôtel.
Les trois derniers jours nous avons eu toutes les météos, même de la neige. Ce soir la nous avons dormi dans un love hotel. Le lendemain après 15 tunnels nous couchons en bord de mer avec le magnifique Shrine Hachimannadu derrière nous. Le matin en se levant vers 6h pour voir le soleil se lever, il y a une douzaine de photographes devant la tente, pour la même raison ! Demain, 21 mars, départ vers le ferry qui nous mènera sur l’île de Shikoku.
Pour finir voici différentes places où nous avons campé gratuitement.






















Woh! Cette lecture est incroyable! Entre les étonnements liés au pays et les mésaventures cyclistes (roue et fourche….): on passe par toutes les émotions en vous lisant!!
Continuez bien votre route. Cela donne très envie de découvrir ce pays à vélo!
On pense à vous en mangeant des chips. Pas super et en très très petits sacs.🤣
Bonjour vous deux,
Hummm…votre aventure nous rend perplexes.
C »est sans doute une fausse impression mais le timbre de votre récit laisse transparaître un peu de déception? On dirait que l’effet WOW n’est pas au rendez-vous?
Peu de contact avec la population, pluie, neige, beaucoup de montées, chemins étroits, site de camping et hôtels austères, nourriture sans éclats, paysage sans éclats?
Est-ce possible?
PS: Le moindre qu’on puisse dire c’est que la météo ne semble pas de votre bord!
Pierre et Clo.
Ouff tu en mets trop. Les montées nous les aimons bien ainsi que les routes étroites. Les gens sont effectivement réservés. La barrière de la langue n’aide pas non plus. La nourriture n’est pas sans éclats au contraire. Pour la météo ben on n’y peut rien. Nous sommes un peu trop tôt
Merci pour les nouvelles, le récit et les photos! C’est encore frais! Profitez-en avant la chaleur! Pas de fleurs de cerisiers en vue?
Hélène Giguère
Le printemps est effectivement tardif. Mais depuis nous en avons vue et beaucoup. Vivement que la chaleur arrive pour de bon.
Merci pour ce partage et vos magnifiques photos. C’est toujours un plaisir de vous lire. Je serai à Okinawa les deux dernières semaines d’avril, puis à Kyushu pour tout le mois de mai. Je me prépare avec pour grimper les côtes!
Merci de nous suivre. Nous quittons pour la Corée le 7 avril mais nous serons de retour à Fukuoka le 13 mai.
Eh bien la vie vous traite un peu durement. Cependant les quelques personnes qui vous ont bien soutenu compensent sûrement pour dame nature. Josée s’est mérité un vélo pratiquement neuf, bravo! Est-ce que le(s) tunnel(s) sert également comme abri pour les tremblements de terre? Comment comparez vous le Japon avec d’autres pays? On espère plus de chaleur pour vous en Corée! Bonne route les nomades routards…
Un beau vieux bécik presque neuf et un nouveau blog bientôt.